Peut-on acheter la justice ?

Synopsis : Après avoir assisté à l’assassinat violent de son ami et collègue, un ingénieur millionnaire achète un commissariat de police en difficulté, afin d’améliorer son efficacité entre autres avec un système révolutionnaire appelé APB.

Le saviez-vous ?

• La série APB s’appuie sur l’histoire vraie d’un riche entrepreneur Sydney Torres qui suite à une formation avec une unité opérationnelle de la police française, décide de créer une police semi-privée en Nouvelle-Orléans pour régler l’augmentation des taux de criminalité après le passage de l’ouragan Katrina.
• Lire l’article en anglais sur Sydney Torres : ici
• A.P.B est un acronyme anglais pour « All-Points Bulletin » qui signifie en français « message à toutes les patrouilles ».

Pourquoi regarder A.P.B ?

• Un gourou de la technologie achète sa justice
• Utilisation d’une application révolutionnaire A.P.B pour la police
• Les limites de la technologie face à l’expérience terrain

Que dire du pilote ?

Les quinze premières de A.P.B sont bien ficelées et donne envie de suivre ce pilote jusqu’au bout. En fait, c’est une idée incongrue mais proche de la réalité (pour preuve l’entreprise de Sydney Torres) est réajustée pour la fiction et assure le nécessaire côté action pour rendre cette série policière suffisamment captivante. Imaginez un ingénieur millionnaire Gideon Reed qui défie le maire de Chicago pour lui acheter un des 21 commissariats de quartier de la ville :

Gideon Reed : I have a proposal. Give me the 13th district to run.
Michael Salgado :  Excuse me?
Gideon Reed : This city has a budget problem. You have an $89 million unfunded pension obligation for the city’s police department, and I have a checkbook right here.

Gideon : J’ai une proposition à vous faire. Donnez-moi le commissariat du 13ème à gérer.
Michael : Pardonnez-moi ?
Gideon : Cette ville a un problème de budget. Vous avez 89 millions de dollars d’obligations retraites non financées pour la police de quartier de la ville, et j’ai un chéquier juste ici.

Une proposition audacieuse et qui fait mouche. Puis, une fois que Gideon obtient gain cause et impose son application A.P.B à ses policiers en convaincant certains et évidemment en décevant d’autres, la série enlève son masque et apparaît comme une série policière classique. Même s’il y a une tentative de donner un aspect social à cette série en montrant les réalités d’un commissariat de proximité avec ses manques de moyens et ses soucis du quotidien. Par exemple, quand Gideon demande s’il y a un service de police scientifique sur place et qu’on lui rit au nez. Une volonté de montrer une réalité du terrain même si celle-ci est cachée derrière un arsenal de technologies entre drones, explosions aux effets spéciaux redoutables et courses poursuites en voiture. Comme le dit un officier de police à Gideon :

all this technology doesn’t solve cases, cops do

Toute cette technologie ne résout pas les affaires, les policiers le font.

Une bonne remarque et le créneau de la série même si celui-ci est mal exposé car la tendance au procédural policier prend tout de même le dessus… A.P.B, une application limitée au cercle police.

Pilote Mitigé (voir la classification des pilotes ici)

Degré de Lubie