Le hasard fait bien les choses, non seulement, il a servi à Astrid Whettnall pour se retrouver au casting de Baron Noir et en plus, l’actrice a joué dans le seul film français qui me dit quelque chose de nom, Au Nom du Fils, réalisé par Vincent Lannoo, réalisateur de Trepalium. Dans Baron Noir, Astrid Whettnall joue Véro, fidèle alliée de Philippe Rickwaert et elle dévoile les grands lignes de ce rôle féminin important dans la série.
Pour commencer, comment vous êtes-vous retrouvé sur le projet ?
Astrid Whettnall : « Le casting avait commencé très en amont, je crois 5 mois avant et je suis arrivée tout à la fin. Ziad Doueiri (réalisateur de la série) avait vu un film dans lequel j’ai joué, un film belge qui s’appelle Au Nom du Fils de Vincent Lannoo. Je joue la bourgeoise. Ça traite de la pédophilie au sein de l’Église et c’est une tragédie-comédie, un peu à la Tarantino. On peut dire c’est le Tarantino du belge. Ziad Doueiri a vu le film l’année dernière et grâce à Ziad, j’ai travaillé toute l’année car son meilleur ami s’appelle Rachid Bouchared. Et Rachid Bouchared cherchait le rôle de son prochain film qui s’appelle La Route d’Istanbul et c’est Ziad Doueiri, sans que je le rencontre qui m’a envoyé chez Rachid. Donc, j’ai joué le rôle et Ziad s’est dit seulement trois mois après, elle pourrait aussi fonctionner pour le personnage de Véro. Et je l’ai rencontré Ziad, trois jours après avoir commencer La Route d’Istanbul et ils ont été super pour coincer les dates. J’ai fini le tournage de Rachid Bouchared en Algérie le dimanche soir et le lundi matin, j’étais à Dunkerque ».
Que pouvez-nous dire sur le personnage de Véro dans Baron Noir ?
Astrid Whettnall : « Dans la série, c’est le seul personnage près des gens et qui a un contact réel avec la vie. C’est quelqu’un de très engagé et son engagement passe au-dessus de tout. J’ai envie de voter pour elle ».
Dans le pilote, elle accepte d’aider Philippe dans ses petites magouilles pour trouver du cash en pleine nuit ?
Astrid Whettnall : « Elle comprend que Philippe Rickwaert est obligé de faire des petites magouilles. Elle arrive à accepter des petites magouilles car elle se dit, c’est pour sauver le parti, c’est pour donner de l’argent pour la campagne. C’est des petites magouilles politiques qu’elle ne fait pas elle mais elle va protéger son patron pour la cause. Elle lui fait confiance mais elle ne sait pas pourquoi à ce moment-là. Elle va le découvrir peut-être, et ça va peut-être poser un problème de conscience ».
Surprenant de voir une adjointe au maire en jean à la mairie de Dunkerque : un choix vestimentaire pour représenter un personnage de terrain ?
Astrid Whettnall : « Elle, c’est vraiment quelqu’un de terrain. C’est pas une femme politique qui est à Paris, à l’Elysée habillée en tailleur. Elle se fera plus chic pour une grande occasion, une élection municipale mais sinon, elle est sur le terrain tout le temps. C’est ce que j’aimais bien avec le personnage, c’est qu’elle n’a pas de séduction sociale. Son engagement, c’est toute sa vie. Elle n’est pas du tout dans la manipulation ni dans l’image. C’est quelqu’un qui ne se soucie pas d’elle, elle est vraiment pour la cause pour le parti. Ca permet aussi de la distinguer du personnage d’Anna Mouglalis qui elle, joue plus de sa séduction ».
Racontez-nous Ziad Doueiri, le réalisateur ?
Astrid Whettnall : « Il a fait les huit épisodes ce qui arrive pratiquement jamais. Il a fait toute la post-production, tous les jours en salle de montage. Sur le tournage, il était le premier arrivé. Ca, il faut que les gens sachent, il y a des séquences où il y a 300 ou 400 figurants dans les assemblées nationales. Zaid Doueiri expliquait avant toute chose aux 300-400 figurants toute la série. Il disait celui-là pense ça, ils sont contre à cause de ça… Donc, vous allez voir les figurants sont extraordinaires dans la série. Vous allez voir qui rentrent dans des colères folles et d’autres des explosions de joie. En fait, ils sont complétement impliqués. Comme c’était des journées très longues, il y en a qui était fatigué évidemment et c’est Ziad qui après 10 heures de tournage remonter le moral en disant ‘vous êtes super, je comprends vous êtes fatigué mais maintenant, il faut donner ça’. En fait, les figurants jouaient tous. Quand on avait terminé à 01h00 du matin, Ziad, incroyable, venait serrer la main des 300-400 figurants ».
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