Rencontre avec Laurent Puons, vice Président Délégué du Festival de Télévision de Monte-Carlo à Monaco bien sûr ! Après 7 ans de festival TV de Monte-Carlo, m’entretenir avec le chef me semblait une évidence. Curiosité satisfaite ! Laurent Puons évoque la notoriété croissante du festival, les coulisses et ses coups de cœur séries !
Au fil des années le festival s’ouvre de plus en plus au public, une volonté ?
Laurent Puons : « J’étais désigné à la tête du festival en 2012 et je pense que dès 2012, il y a eu un changement radical sur le contenu du festival. Auparavant, c’était une manifestation peut-être volontairement confidentielle. Un festival comme son nom l’indique, c’est quelque chose de festif, de glamour qu’il faut ouvrir au public. Aujourd’hui, je demeure convaincu que le public participe au succès du festival et au développement de sa notoriété. C’est la raison pour laquelle que chaque année, j’essaie de faire un contenu dédié au public plus important. On essaie de garder un cadre unique en donnant la possibilité au public de rencontrer des stars américaines ce qui n’est pas le cas dans d’autres festivals. C’est un peu la plus value du festival de télévision de Monaco aujourd’hui. Une véritable volonté que je ne compte pas cesser ».
Le festival de télévision de Monte-Carlo, le festival de Cannes des séries ?
Laurent Puons : « Vous savez, j’étais boxeur professionnel quand j’étais jeune et j’ai toujours aimé les challenges. Quand j’ai pris la tête de cet événement, j’ai constaté qu’il y a une marge de progression énorme. Il faut que pour le soixantième anniversaire, ce festival est la même notoriété que celui de Cannes. Voilà, l’objectif que je me suis fixé et je mettrai tout en œuvre pour l’atteindre car je ne renonce jamais. Il faut noter aujourd’hui, qu’il y a beaucoup de choses qui sont rassemblées pour que la télévision devienne l’égal du cinéma. Il y a de plus en plus d’acteurs de cinéma qui passent à la télévision. Avant il y avait une barrière, aujourd’hui elle n’y est plus. Il y a de plus en plus de budgets qui sont investis dans la production de séries télés et surtout il y a de plus en plus de séries. Les acteurs sont aperçus qu’en faisant une série télé, on avait plus de chance d’être vu par les gens qu’en faisant un gros blockbuster américain. Et j’irai même plus loin : est-ce qu’il y a un film qui peut vous rendre addicted comme une série. Je ne pense pas. J’ai adoré Itinéraire d’un enfant gâté, le dernier des mohicans, j’ai dû les voir cinq/six fois mais je ne suis pas addicted. Par contre, quand j’ai commencé à regarder Engrenages, je ne pouvais plus m’arrêter. La nuit entière à regarder Engrenages ou Braquo, la première saison. Voilà, les deux séries françaises auxquelles j’ai vraiment accroché. La dernière saison d’Engrenages, je crois que je l’ai vu en deux nuits. Je pense qu’il y a que les séries qui peuvent arriver à vous procurer ce genre de sensation ».
Parlez-nous des coulisses : contact des personnalités, séries à programmer au festival ?
Laurent Puons : « On procède de la façon suivante, on part aux États-Unis en octobre/novembre. On fait avec les studios le bilan du festival passé. Puis, on commence à voir ce qui commence à sortir comme nouvelle série et on essaie de les présenter au festival de télévision. Mais, faire un lancement de série, c’est bien si on a le cast car les gens n’attendent pas l’avant-première d’Aquarius. Le lendemain de la sortie aux États-Unis, tout le monde l’a déjà téléchargée. Donc, il faut revoir le concept du festival et sa programmation. Par exemple, on présente Aquarius sans acteur, on a personne dans la salle. Mais, si vous présentez Aquarius avec une partie du cast, là vous allez avoir du monde. Si vous organisez autour une séance d’autographe, vous allez avoir du monde. C’est à moi de faire la programmation en adéquation avec tout ce que l’on peut rencontrer comme problème désormais avec les téléchargements. Il faut en tenir compte, ça c’est mon business. C’est à moi de me tenir au courant de tout ça. Quand on va aux États-Unis, on commence à discuter des nouveaux shows et je pense que dorénavant, je vais essayer d’avoir des iconics talents comme cette édition. On va essayer chaque année d’en faire venir car on se rend compte qu’ils sont très populaires auprès du public. Ils représentent des décennies de télévision et puis, ils sont toujours aujourd’hui diffusés donc c’est que ça marche ».
Donnez-nous 3 bonnes raisons de venir au festival de télévision de Monte-Carlo ?
Laurent Puons répond :
- Pour le public, l’opportunité de rencontrer des stars comme nulle part ailleurs.
- Monaco est un cadre idyllique : un pays magnifique pour ce genre d’événement et bien d’autres choses
- Niveau business : cette année, on a un membre de notre jury qui a gagné une Nymphe d’or l’année dernière et durant le festival après sa Nymphe d’or, il était à table avec un producteur et il a été engagée dans la deuxième saison d’une série. C’est Hostages (version israélienne), la série. ça montre la notoriété qu’est en train de prendre la Nymphe d’or, car il l’a gagné et il a tout de suite était approché par le producteur d’Hostages qui étaient là.
Merci à Laurent Puons et ses équipes pour la passion et l’énergie fournies pour la réussite de cette édition 2015 !