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Rencontre James Purefoy – Hap and Leonard

Hap and Leonard sont les héros d’une série de romans et aussi pour Sundance Channel, les héros d’une série du même nom. Dans le rôle d’Hap Collins, l’acteur anglais James Purefoy. Rencontré au MIPCOM, l’acteur a expliqué sa transition joyeuse entre The Following et Hap and Leonard.

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Avant Hap and Leonard, vous étiez le psychopathe Joe Carroll dans The Following : que pouvez-vous nous dire sur ce personnage inquiétant ?

James Purefoy : « C’est un homme qui fait peur, mais pour ce type de psychopathe il doit l’être. Le truc c’est que ce genre de psychopathe, ils paraissent réels pour les gens et donc, ils doivent paraître normal même s’ils en sont bien loin ».

Quand j’ai dit à James Purefoy que j’avais vu seulement la saison 1 de The Following et donc, il m’a demandé si je pensais que son personnage était mort alors il a comparé Joe Carroll à Lazare : « C’est comme Lazare, il revient toujours ».

Le personnage de Hap Collins dans Hap and Leonard est un personnage qui semble bien plus drôle que Joe Caroll : ressentiez-vous le besoin de changer d’air après l’atmosphère sombre et pesante de The Following ?

James Purefoy : « J’avais besoin de sortir de cette noirceur. Après avoir fait trois saisons de The Following, ce n’est pas un homme avec lequel il est facile de vivre. Parce qu’il y a rien chez lui de gentil, il n’y a rien chez lui qui ne soit pas néfaste. Même quand il apparaît tendre, tout est centré sur Joe. Il manipule toutes les situations à son avantage. Il est profondément égoïste, sombre, pernicieux et il célèbre la souffrance et la peine. Donc, comme je disais c’est un homme difficile à vivre. Il (Joe) a commencé à s’infiltrer dans mon subconscient et donc j’ai commencé à rêver des choses. En fait, Kevin Bacon et moi avions tous les deux des cauchemars. On en a beaucoup parlé. Je crois que c’était aussi pas évident pour lui. C’est une série peu réjouissante d’une certaine manière. Donc, à chaque fois que je revenais pour une saison, j’avais l’impression d’être un très long tunnel noir de huit mois de tournage. Et Hap est un gentleman dans le sens « gentle man » (‘homme gentil’). Son cœur est fait d’or. Il a été terriblement blessé par le personnage de Christina Hendricks, Trudy. Même si c’est un homme à femmes, même s’il a eu le cœur brisé par elle, il n’a jamais pu faire confiance aux femmes depuis car il pense qu’elles vont le quitter ».

Qu’est-ce qui vous attirez dans ce projet ?

James Purefoy : « Plusieurs aspects de la série. Tout d’abord, j’ai vécu dans une communauté rurale enfant en Angleterre dans la campagne du Somerset. J’ai toujours voulu jouer un de ces gars avec lesquels, j’ai grandi. Ils sont très drôles, ce sont des gentils hommes avant tout. Ils travaillent à la ferme, ils travaillent avec des tracteurs dans la campagne industrielle. J’ai travaillé dans une grande ferme quand j’étais jeune, j’ai travaillé avec ces hommes. Quand on tournait en Louisiane, ces hommes sont assez similaires de ceux du Somerset.  Deuxième raison, je voulais travailler avec Michael Kenneth Williams. J’ai travaillé avec lui sur la série The Philantropist et on avait comme une sorte de business non fini sur cette aventure. Je voulais travailler avec lui de nouveau car je pense que c’est un immense acteur. C’est un homme complexe, intéressant et en plus, il est cool. Je l’apprécie réellement. Puis, je voulais travailler dans un environnement de boulot moins compliqué que sur une network avec un processus de décision plus simple. La ligne de communication est souvent bien longue car plein de petites choses doivent être pointées par des gens bien plus en bas de la chaîne : les gens des studios, les producteurs exécutifs et les gens des networks. Donc, ce n’est pas tellement immédiat. Quand vous voulez changer quelque chose en plein milieu d’une scène, vous retournez rapidement mais que le seul truc qu’ils vous disent c’est que vous pouvez faire une autre version mais on n’a pas le temps. Sur Hap and Leonard, tous les personnes du staff créatifs étaient présents sur le tournage donc tout le monde pouvait prendre des décisions directement sur le tournage. Ainsi, on pouvait prendre des décisions assez rapidement seulement en se retournant et en échangeant avec les gens. Donc, c’était un processus moins compliqué en général ».

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Hap and Leonard est une série originale de Sundance Channel, est-ce que cette chaîne offre un gage de qualité selon vous ?

James Purefoy : « Le processus créatif est vraiment satisfaisant sur ce projet. J’ai vraiment apprécié et j’ai trouvé cela assez facile de travailler avec ces gens. Sundance est tout simplement une bonne chaîne de télévision, j’aime ce qu’ils font. La raison de l’existence de cette chaîne est une question de philosophie, ils ne sont pas désespérer pour attirer l’audience. Ils ne sont pas aveugles non plus mais quand vous essayez d’attirer des millions de téléspectateurs, les choses commencent à s’amoindrir. Vos cheveux doivent être mis d’une certaine façon, votre costume doit être mis d’une certaine façon. Certaines choses deviennent très rigides et vous sentez emprisonner par celles-ci. Sundance est plus libre. Vous pouvez faire les choses biens et au lieu de faire les choses bien pour une bonne raison au lieu de faire ça pour la publicité ».

Pouviez-vous intervenir dans la série sur son scénario ou autres ?

James Purefoy : « Oui tout le temps ! Joe Lansdale, auteur des livres, était sur le plateau tout le temps. Donc, on pouvait échanger avec lui et si vous aviez une question, il répondait sur place. Les scénaristes étaient sur place comme Mick Damici et Jim Mickle, co-scénariste et aussi réalisateur de quatre épisodes de la série. C’était un processus assez simple pour nous tous comme une sorte de famille ».

Pour vous, c’était assez simple de créer cette amitié à l’écran avec Michael Kenneth Williams alias Leonard ?

James Purefoy : « Oui, on est ami depuis huit ans. J’ai fait la série The Philantropist pour NBC et je jouais un millionnaire philanthrope et Michael jouait mon spécialiste de la sécurité donc il était tout le temps près de moi. C’était assez évident pour nous de se mettre dans la série. Ce sont véritablement des personnages différents dans la série, un peu comme un vieux couple. Vous ne comprenez pas vraiment pourquoi ces deux personnes sont de si bons amis. Hap est blanc, ouvrier, texan de l’Est et il a été mis en prison à l’âge de 20 ans pour ne pas être allé à la guerre du Vietnam. Leonard Pine est un afro-américain, un ex-marine, homosexuel et il a des problèmes de colère. Donc, vous vous demandez pourquoi ces deux-là sont amis mais au cours de la série, vous avez ces petits flashbacks qui vous expliquent pourquoi ils sont devenus amis. Et c’est une touchante histoire entre les deux ».

Donnez-moi des bonnes raisons au public français de regarder la série ?

James Purefoy : « C’est de la télévision intelligente avec des bons personnages et je pense que les téléspectateurs français comprennent ce que sont de bons personnages. Comment cela peut être intéressant quand c’est juste et réel. Et il y a Christina Hendricks, quel téléspectateur français peut être insensible à son charme » ?

 

Lubiie

Plus de 10 ans d'expertise dans le domaine des séries, blogueuse passionnée, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival, intervieweuse aux multiples questions en séries ou chroniqueuse radio. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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