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SENTINELLES : interview de soldats !

Rendez-vous sur le terrain en plein désert du Mali avec la série SENTINELLES d’OCS ! Plus précisément dans la région de Mopti au Mali, au sein de la section du lieutenant Anaïs Collet déployée dans le cadre de l’opération Barkhane et qui se consacre à la traque terroriste. Mais une embuscade aux conséquences dramatiques ravive les tensions entre les militaires et la population malienne qui accepte de moins en moins la présence française.

Pour rencontrer l’équipe de cette série OCS originals, je n’ai pas eu besoin de me rendre dans le désert malien mais tout simplement sous le beau soleil de Lille au festival Séries Mania qui présentait la série avant-première et en compétition internationale. L’équipe est venue au grand complet et j’ai pu recueillir les propos des auteurs Thibault Valetoux et Frédéric Krivine mais aussi du réalisateur Jean-Philippe Amar ainsi que les comédiens Pauline Parigot, Louis Peres et Yannick Choirat.

 

Tout d’abord, Thibault Valetoux a eu l’idée de la série en voyant des jeunes soldats prendre des bières non loin de leur caserne. Ils étaient dans le même bistrot et Thibault Valetoux dit : « Je me suis dit qu’ils me ressemblaient à la fois puisqu’ils buvaient des bières et pas tant que ça puisqu’ils avaient fait des choix de vie un peu différent des miens ». Par la suite, Frédéric Krivine a rejoint le projet intéressé par l’aspect politique de la série.

 

SENTINELLES : une épreuve physique !

Jouer dans Sentinelles, c’est un rôle intense et physique ?

Pauline Parigot : « Effectivement, ça a été assez physique, donc c’est toujours intéressant pour des comédiens d’avoir du travail à fournir. On aime bien ça en général. Donc là, il y avait tout un travail physique à faire, qu’on a débuté en immersion dans une caserne. Justement, ça devient un travail d’appropriation aussi du langage et du vocabulaire militaire, un travail de diction, un travail de posture et en même temps, ce qui était génial, c’était que ça, c’était seulement la première partie du travail et ensuite on dialogue avec Jean-Philippe, le réalisateur. C’était un vrai travail aussi d’interprétation et réussir à fournir sa propre subjectivité de son personnage, à créer son personnage. Quel humain, quelle personne, on avait envie quand même de de servir. Donc c’était à la fois très technique et en même temps très individuel sur les psychologies des personnages et le pourquoi ils s’étaient engagés dans l’armée ». 

Louis Peres : « Ce qui était intéressant c’était de démystifier cette grande Muette, qui est l’armée. Rentrer dans ce monde très secret, très préservé, très clos. C’était très  intéressant parce que on a souvent cette question est ce que petit vous aimiez  jouer à la guerre ? Le fait de rentrer dans cet univers, ça nous a amené ailleurs que juste jouer à la guerre. Et je pense que ça, c’était très intéressant de s’y immiscer. »

Les acteurs ont eu l’opportunité de faire cinq jours en immersion au sein du 12ème régiment cuirassé près de Orléans.

 

Réaliser dans le désert, comme ça se passe ?

Jean-Philippe Amar : « C’était évidemment compliqué. Il faisait entre 45 et 50 degrés. Mon corps avait besoin de 12 litres d’eau par jour. J’avais beaucoup moins d’équipements que les comédiens. Ils souffraient bien plus. On a eu beaucoup de tempêtes, des extrêmes chaleurs aussi. mais en même temps, ça a contribué à créer un grand groupe et une énorme cohésion.

Yannick Choirat : «  c’est rare d’éprouver ce que les personnages éprouvent. »

 

sentinelles série militaire Pauline Parigot, Louis Peres, Samy Seghir & Birane Ba
© Pascal Aimar pour OCS et Tetra Media

 

Pourquoi avoir proposé un faux documentaire à chaque fin d’épisodes ?

Thibault Valentoux : « Théoriquement, ils ne peuvent pas se parler des sujets importants. Donc là, c’est un moyen de dire concrètement, sur un point qui fait écho thématiquement à ce qui a été raconté dans l’épisode : lui il pense ça, elle pense ça. Et puis en fait, après ça que ça a créé sur les sept épisodes, normalement, ça crée un patchwork assez intéressant. C’est censé nous rapprocher un peu des personnages, parfois des personnages qui sont moins présents aussi dans les storylines principales. »

Frédéric Krivine : « C’est Band of Brothers qui avait initié ce style avec de vrais soldats en début d’épisodes ».

 

Est-ce que ce sont des bons soldats ?

Louis Peres : « Je pense qu’être un bon soldat est extra-réducteur. Chacun dans une situation extraordinaire, fait comme il peut et on le voit très bien dans la série. Martial qui pensait être bien préparé sous le feu de l’action, il perd tous ses moyens. Moi qui pense absolument faire bien en prenant le tir dans l’épisode 1, finalement je fais une énorme bavure. Voilà, chacun fait comme il peut. »

Concernant l’armée vis-à-vis de la série, Frédéric Krivine dit : « C’est un soutien bienveillant mais relativement distant ». Peut-être que la série suscitera des vocations pour la carrière militaire comme l’aurait fait Dix Pour Cent pour le métier d’agent de stars.

SENTINELLES (7×45′) – OCS

Lubiie

Experte dans le domaine des séries, blogueuse passionnée depuis 2006, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival et intervieweuse aux multiples questions en séries. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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