Les films de Super-héros, il y en a des milliers et chaque année, on découvre un nouvel opus d’un super-héros adapté sur grand écran mais aussi en série. Ce sont de véritable franchise destinée à faire des millions de dollars, car oui on parle en dollars car ce sont les Américains qui sont les leaders incontestés du genre. Cependant, ces dernières années, les super-héros toujours aussi nombreux ont un peu plus de difficulté à séduire le public. La recette n’est plus aussi rentable qu’avant. La série THE FRANCHISE a décidé de s’en amuser en proposant une satire des coulisses de fabrication de ces films de super-héros. Cette série HBO a été créée par Jon Brown (créateur de la série Dead Pixels), le pilote est réalisée par Sam Mendes. Suivez l’équipe d’une franchise mal aimée qui se bat pour sa place dans l’univers impitoyable du cinéma. Cette comédie met en lumière le chaos secret qui règne dans le monde des films de super-héros et pose la question suivante : comment la magie cinématographique est-elle faite ? Parce que tous les ratés ont une histoire d’origine. Le
Le casting réunit Himesh Patel (Daniel), Aya Cash (Anita), Jessica Hynes (Steph), Billy Magnussen (Adam), Richard E. Grant (Peter) et Daniel Brühl (Eric) et aussi le trio Lolly Adefope (Dag Ryall, la troisième assitante), Darren Goldstein (Pat Shannon, qui représente les studios) & Isaac Powell (Bryson Hird, assistant d’un producteur de studio invisible Shane). Trois acteurs que j’ai eu la chance de rencontrer en visio conférence afin de comprendre les secrets de fabrication sur cette série sur les coulisses de la série The Franchise.
La série présente une vision satirique de l’industrie du cinéma, comment cette satire a-t-elle influencé votre approche de votre rôle ?
Darren Goldstein : Je pense que la meilleure façon de satiriser quelque chose comme ça, c’est de le jouer le plus sérieusement possible, sans « commenter » en tant qu’acteur, c’est-à-dire, sans indiquer au public que nous savons que c’est une blague. Selon moi, la meilleure satire consiste à jouer les enjeux de l’histoire avec un vrai sérieux. Tous ces personnages se battent pour leur vie, et personne ne fait de blagues. Personne ne pense vraiment qu’il fait des blagues, ils se contentent d’exister. C’est dans les situations et la manière dont les personnages interagissent entre eux que le public trouve matière à rire. Donc, je pense qu’une satire, lorsqu’elle est à son meilleur niveau, doit être jouée de façon directe.
Lolly Adefope : « Dag fait des blagues, mais ce qui est drôle dans ses blagues, c’est à quel point elles sont mal placées et arrivent au mauvais moment. Je ne pense pas que quelqu’un rit de son humour en soi, c’est plutôt le fait qu’elle ose. »
Darren Goldstein : « Elle essaie de faire une blague pour les gens autour d’elle, plutôt que Lolly qui essaie de faire une blague dans la série ? »
Y a-t-il une scène ou une intrigue dans la série qui vous a fait réfléchir à des expériences réelles dans l’industrie du divertissement ?
Darren Goldstein : « J’ai certainement pris un peu de l’énergie que j’ai vue chez certains producteurs et grands pontes de l’industrie qui occupent beaucoup d’espace, et j’ai essayé d’intégrer cela dans le personnage. Ce n’est pas une seule personne, c’est plutôt un amalgame de différentes énergies que j’ai observées au fil des ans. »
Lolly Adefope : « Quand j’ai commencé à tourner sur les plateaux, j’étais évidemment tellement submergée par l’ampleur des choses. Puis parfois, on rencontrait un troisième assistant ou un assistant de production qui était probablement plus jeune que moi, mais qui avait une telle assurance et une telle confiance en soi. Et cela a en quelque sorte apaisé mes nerfs. Je pense que j’essayais peut-être de canaliser ce sentiment d’être sur un plateau vraiment intense, où tellement de choses se passent autour de toi et où cela peut devenir vraiment accablant. Parfois, il y a ces jeunes, dynamiques et cool, qui te disent : « Hé, viens avec moi. Ça va être génial. » J’essayais de canaliser cette confiance que je n’avais pas vraiment, mais que j’essayais de la partager. »
Ce n’est pas parce qu’on suit les coulisses, que les moyens doivent être réduit comme le souligne l’acteur Isaac Powell : « La production est tellement épique et d’une grande envergure, les plans sont vraiment élégants, et on a l’impression de regarder quelque chose de très cinématographique. Mais c’est aussi assez drôle. Je trouve que c’est rare de voir quelque chose qui équilibre à la fois ces deux aspects. » Néanmoins si The Franchise joue la carte de la satire, Lolly Adefope y voit aussi un hommage au travail des équipes en charge de ce type de film, l’actrice dit : « C’est aussi un regard plein d’affection sur le travail acharné de ces équipes et tout l’amour qui est investi dans la création de ces films. J’espère que cela aura un effet positif.«
The Franchise déclenche facilement le rire et est assez proche de la réalité, surtout pour ceux qui connaissent un peu le milieu. Le ton de la série est excellent et les acteurs jouent remarquablement bien. Cependant, on sent que Jon Brown tente de s’approcher du style d’Armando Iannucci (créateur Veep et Avenue 5), son producteur, sans tout à fait y parvenir, petit manque de rythme même si l’effort est perceptible. En toute franchise, on passe un bon moment sur le plateau du film Tecto: Eye of the Storm et c’est une satire efficace !
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