Martin Freeman est THE RESPONDER sur Canal + ! Cette série britannique a été écrite par Tony Schumacher, un ancien « responder ». The Responder est le policier qui va le premier sur les lieux d’un appel de police. Ses cinq épisodes relatent le quotidien d’un flic de Liverpool, Chris Carson, personnage en demi-teintes, et surtout en pleine crise existentielle. Côté face, un dur à cuire aux méthodes expéditives ; côté pile, un policier vulnérable en butte à un passé douloureux. Lors du festival Séries Mania, j’ai eu l’opportunité de poser trois questions à Tony Schumacher afin d’en savoir plus sur la série qui a déjà une saison 2 en préparation.
Comme vous êtes un ancien policier devenu auteur, quelle part de votre expérience avez-vous mis dans cette série ?
Tony Schumacher : « La santé mentale de Chris, la dépression de Chris, c’est moi. La corruption dans laquelle Chris est impliquée est vaguement basée sur un type avec qui j’ai travaillé et qui, des années plus tard, s’est avéré être corrompu. Je ne le savais pas à l’époque, mais je l’ai découvert quand il est allé en prison. Donc cette partie est basée sur ça et sur les emplois qu’ils occupent et les gens avec qui ils travaillent, Marco et Casey et Karl. J’ai en quelque sorte trempé mon stylo dans toutes ces centaines d’emplois, ces milliers d’emplois que j’ai occupés. Et j’ai dépeint un peu de ça, un peu de celui-là. Et puis j’ai écrit la série mais il n’y a personne qui pourrait me dire ça c’est moi, mais il y a des gens où il y part d’eux ou un peu d’eux. »
Comment on passe de policier à auteur ? Qu’est-ce qui est le plus stressant être un policier ou un auteur de série en primetime ?
Tony Schumacher : « Eh bien, je vais vous le dire tout de suite. Jusqu’à présent, en tant qu’écrivain, personne n’a essayé de me frapper. Mais comment suis-je devenu écrivain ? Quand j’étais petit, je voulais vraiment écrire, mais je suis allé dans une école qui n’était pas géniale. Et j’ai grandi dans une région où les gens ne devenaient pas écrivains. Ce n’était pas quelque chose qu’on faisait. Je n’ai donc jamais voulu être un écrivain pour la télévision ou le cinéma. Je n’ai jamais pensé que c’était une chose que je pouvais faire, alors je ne l’ai pas faite. J’ai quitté l’école et je suis devenu couvreur. J’ai travaillé sur les toits pendant un moment. Je ne me suis pas embêté avec l’université ou autre chose. J’étais trop stupide. Alors j’ai fait face à des obstacles. J’ai fait toutes sortes de boulots. Et puis jusqu’à la police. Pendant ce temps, lors de mon passage dans la police, quand j’ai fait ma dépression, c’est comme si quelque chose en moi s’était brisé et cette chose qui s’est brisée, qui m’a empêché d’être flic m’a permis d’être écrivain. C’est bizarre. C’est plutôt étrange. On ne trouve jamais la bonne façon de le dire, mais ce qui s’est brisé m’a permis de devenir écrivain. Et puis j’ai réalisé que je pouvais le faire maintenant. C’était bizarre. Je peux le faire. Je peux être un écrivain. Et je ne savais pas trop avec quel genre d’écrivains je voulais être. Alors j’ai écrit pour des journaux et des magazines. J’ai écrit trois romans et puis finalement j’ai trouvé ma maison, qui est d’écrire pour la télé. Et c’est là que je suis le plus heureux ».
Le travail du « responder » peut s’effectuer de nuit comme de jour. Pourquoi avoir choisi la nuit pour l’action principale de la série ?
Tony Schumacher : « J’aime la nuit. J’ai toujours aimé la nuit. Quand j’écris une nuit, j’ouvre les fenêtres de mon bureau et c’est sombre et calme. J’aime ça, je ne sais pas ce que c’est. Peut-être que c’est la paix et le calme. Mais quand on est flic, les trucs marrants arrivent du nuit. C’est juste ça. C’est quand les fous sortent et, les gens boivent et prennent de la drogue et deviennent fous, et c’est le genre de choses que vous voulez faire, alors que la journée est un peu ennuyeuse, vous distribuez des amendes. Tu parles à des gens qui ne sont pas intéressés. Je veux avoir des combats et de la poursuite en voiture. Et c’est ce qui se passe la nuit. C’est plus excitant ».
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