Même si le royaume de Marvel est aboli, Netflix peut compter sur les innombrables Comics existants sur notre planète. Tout ne se résume pas à Marvel ou DC Comics, il y a Dark Horse Comics qui a édité The Umbrella Academy. Netflix a décidé d’en faire une série de 10 épisodes que j’ai, bien sûr, binge-watcher en un week-end. Comme ils sont 7 dans The Umbrella Academy (malgré le regretté numéro 6), j’ai décide de vous parler de la série en 7 numéros.
Numéro 1 : Une genèse puissante
The Umbrella Academy est un Comics créé par Gerard Way en 2007 et dessiné par Gabriel Bá. L’histoire raconte que 43 femmes qui n’étaient pas enceintes, qui n’ont aucun lien entre elles, vivant aux quatre coins du monde, donnent subitement le même jour naissance à des enfants dotés de super-pouvoirs. Sir Reginald Hargreeves, richissime inventeur, décide de parcourir le monde à la recherche de ces enfants incroyables et il en adopte sept :
- Luther – numéro 1 – Spaceboy – pouvoir : super-force avec un corps de singe
- Diego – numéro 2 – Le Kraken – pouvoir : capacité de manipuler et lancer des objets avec précision comme des couteaux
- Allison – numéro 3 – La Rumeur – pouvoir : faire croire quelque chose à quelqu’un en prononçant ces mots « j’ai entendu la rumeur…”
- Klaus – numéro 4 – La Séance* – pouvoir : communiquer avec les morts
- Numéro 5 – pas de prénom car il a disparu coincé dans le futur – pouvoir : voyager dans le temps
- Ben – numéro 6- L’Horreur – pouvoir : libérer le monstre à tentacules qui vit sous sa peau.
- Vanya – numéro 7 – Le Violon Blanc – pouvoir : officiellement elle n’en a pas mais la rumeur dit qu’elle a été stoppé dans le développement de son pouvoir inquiétant.
Sir Reginald Hargreeves va les entrainer afin de fonder The Umbrella Academy, une sorte de bande de super-héros pour sauver le monde. Mais, ce père adoptif sans affection, qui n’a jamais donné de prénom à ses héros (c’est la mère robot qui leur a donné des prénoms), les a fait fuir (sauf Luther) dès qu’ils furent en âge de quitter le bercail. Ce n’est qu’à la mort de Sir Reginald Hargreeves que nos héros se retrouvent en famille pour un dernier au revoir à cet homme mystérieux et que les ennuis commencent…
*la Séance : pour parler d’une séance de spiritisme
Numéro 2 : Mission apocalypse
Dans tout bon Comics, il faut sauver le monde. C’est la raison de vivre des super-héros peu importe le Comics. Là, c’est Numéro 5 qui lance le défi avec la mission de prévenir le monde d’une apocalypse redoutable ! Il revient du futur et il a vu l’Apocalypse, tenter de survivre dans ce monde apocalyptique. Numéro 5 est déterminé à ce que cela ne se produise pas et il fait appel à ses frères et sœurs pour sauver le monde comme au bon vieux temps au final. Plus besoin de masques qu’ils portaient adolescents, tout le monde les connaît, il suffit de partir en mission.
Numéro 3 : Histoire de famille
The Umbrella Academy, c’est certes, une histoires de super-héros mais c’est aussi avant tout une histoire de famille. Même si leurs liens ne sont pas très fraternels à certains moments, on sent un lien fort entre eux et les purs moments de famille sont les meilleurs dans la série que ce soient entre les deux soeurs Allison et Vanya ou les deux âmes soeurs Luther et Allison. Au final, face à Sir Reginald Hargreeves peu commode, il fallait mieux compter les uns sur les autres.
Numéro 4 : Klaus, le magnifique
De Misfits à The Umbrella Academy, il n’y a que l’océan Atlantique à traverser pour le british et talentueux Robert Sheehan. Même si l’acteur est un habitué des rôles de trublion doté de super-poivoirs, Robert Sheehan reste bon dans ce registre. Au sein de The Umbrella Academy, dans le rôle de Klaus Hargreeves, il est clairement le personnage le plus charismatique de la bande et celui avec qui l’empathie se créée tout de suite contrairement à ses autres camarades plus lisses excepté Aidan Gallagher. C’est un plaisir de retrouver Robert Sheehan à l’écran dans une série et dans un rôle où il excelle !
Numéro 5 : Aidan Gallagher, jeune acteur prometteur
Il n’a que 15 ans et son sourire ravageur fait mouche ! Aidan Gallagher joue numéro 5, un homme de 58 ans coincé dans le corps d’un enfant de 13 ans. Ce jeune acteur est très prometteur et avec Robert Sheehan, il se détache des autres acteurs de par son talent. Numéro 5 est vif, réactif et espiègle. Pet-être moins attachant qu’un Klaus, numéro 5 a ses atouts et c’est surtout le travail d’Aidan Gallagher qui est remarquable. Sans faire de voyage dans le temps, je prédis une belle carrière à cet acteur qui fait également partie des plus jeunes ambassadeurs des Nations-Unies.
Numéro 6 : La musique
Tout commence par cette chanson « I Think We’re Alone Now” de Tiffany qui vous donne envie de danser tout comme nos héros dans l’épisode 1. Lors de cette danse, il y a ce beau plan où on voit la maison de loin avec toutes les pièces et nos héros entrain de danser dans leur pièce respective et surtout à leur façon. Puis, il y a l’épisode 9 avec un comptine française chantée par la nounou de Vanya en français. On la connaît tous celle-ci « Lundi matin, le roi, la reine et le p’tit prince Sont venus chez moi pour me serrer la pince. Comm’ j’étais parti, le p’tit prince a dit… ». Personnellement, ça m’a fait sourire d’entendre cette comptine 🙂 Ce sont des exemples de la bande-son de la série qui est assez riche et plutôt bonne. Il y a évidemment une chanson de Mary J.Blige qui joue dans la série (et se débrouille bien) la méchante Cha-Cha…
Numéro 7 : Ellen Page n’est pas la star de la série
Dans le générique de fin, Ellen Page est le premier nom qui apparaît. Habituellement, les crédits de fin classent les acteurs par ordre de notoriété et d’importance dans la série, et pourtant, Ellen Page aussi grande star soit-elle passe un peu à côté de son rôle dans The Umbrella Academy. Son personnage de Vanya est intéressant mais l’actrice semble totalement effacée. Alors, oui Vanya n’a pas confiance en elle et elle est très discrète mais on sent qu’Ellen Page n’est pas assez impliquée dans ce rôle limite la petite fille qui joue son rôle est meilleure. En fait, parfois, on a l’impression qu’Ellen Page force le trait de caractère de son personnage timide et peu sûre d’elle mais cela ne rend pas naturel.
Même si The Umbrella Academy fait l’affaire dans le genre super-héros, il y a quelques défauts à ajouter au 7 numéros cités ci-dessus. Les héros sont géniaux mais le scénario n’est pas à la hauteur de leur capacité. L’apocalypse, c’est sympa, déjà vu mais le cheminement pour y remédier est bien trop chaotique. Cela est dû entre autres à des antagonistes pas assez forts que ce soit Harold Jenkins ou bien Cha-Cha et Hazel et leur organisation secrète. D’ailleurs, le méchant Hazel qui tombe amoureux de la serveuse du donuts bar, c’est un peu ridicule ! D’autant plus, qu’il justifie arrêter sa mission par amour. Non pas de méchant repenti svp. Enfin, la fin en énorme cliffhanger n’était peut-être pas la meilleure des idées. Heureusement, la saison 2 est en route ! Mais, ça donne une fin avec un petit goût amer. Il paraît qu’en saison 2, on découvrira d’autres héros qui font partie des 43 naissances incroyables et mettront nos héros de The Umbrella Academy à rude épreuve.
The Umbrella Academy a une belle promesse avec des personnages forts même si certains acteurs sont bien moins charismatiques que d’autres. Le concept de la série est vraiment bon, il tombe dans l’écueil de trop de séries de super-héros à savoir une histoire pas assez puissante pour réellement exploiter le potentiel des personnages. Les scénaristes devraient lâcher leur parapluie pour écrire et prendre plus de risques avec de tels personnages et une genèse aussi riches, il y a mille choses à raconter…