Il y a des secrets plus précieux que ceux qui les gardent comme pour Francis Mareuil et Lyudmila Goloubeva, héros de la série TOTEMS d’Amazon Prime Video ! Francis Mareuil est un ingénieur à l’étroit dans sa vie quotidienne qui va se révéler un espion extraordinaire, il rencontre Lyudmila Goloubeva, pianiste et fille d’un célèbre astrophysicien russe, contrainte de travailler pour le KGB. Lors du festival Canneseries, j’ai eu la chance de discuter de la série Totems et de leurs personnages avec l’acteur français Niels Schneider et l’actrice russe Vera Kolesnikova qui parle très bien le français. En plus, Niels Schneider s’est arrêté au micro de Lubie en Série sur le tapis rose pour une vidéo exceptionnelle !
Qui sont Francis et Lyudmila ?
Qu’est-ce qui vous a attiré chez votre personnage à la lecture du script ?
Vera Kolesnikova : « J’ai lu la description de Lyudmila. Et après, j’ai lu quelques scènes et je me suis dit que c’est moi. Il y a beaucoup de questions à l’intérieur. Il y a beaucoup de faiblesses et beaucoup de forces. En même temps, Lyudmila est comme scorpion, c’est quelque chose d’incompréhensible, très discrète, très carrée, et peut-être très froide, comme la guerre. Mais après, on découvre que non elle est vraiment très fragile et très romantique aussi parce que Francis, c’est comme un rêve pour Lyudmila. C’est aussi la France, c’est l’amour. Il y a beaucoup de mensonges dans tout ça. Mais il y a aussi beaucoup d’amour et tout est mélangé dans à l’intérieur de Lyudmila et aussi dans cette série et entre eux, c’est vraiment très compliqué, même pour moi-même ».
Niels Schneider : « J’aimais bien qu’on sente que Francis, au départ, qu’il lui manque quelque chose et c’est comme s’il était à côté de sa vie. Il est là. Il se réfugie finalement dans un monde, dans l’espace, dans un réel, dans son propre univers. Mais sa vie pourrait continuer comme ça. Mais je pense qu’il se sent pas totalement vivant et il est comme absent à lui-même. Il n’arrive pas à trouver un vrai rapport, en fait, ni avec sa femme, ni avec son fils, et il a besoin d’être dérangé quelque part et d’être déraillé. Il est aspiré finalement dans une aventure qui est violente mais qui va aussi peut être le réveiller quand même, et on sent que ça va le réveiller et que ça va créer des désirs qui sont contradictoires et un désir d’aventure et dangereux quelque part. Et cet amour avec Lyudmila, où on ne sait pas si c’est un amour véritable ou si c’est de l’attraction ou si c’est une véritable rencontre parce que tout est brouillé. J’aimais que Francis ait une vision au début peut être un peu naïve et un peu claire de ce qui est le bien et le mal. Et comme l’époque est quelque chose d’assez schématique, binaire. Et finalement, toutes les notions de bien et de mal vont exploser. Ça va être ces zones grises qui vont être intéressantes et c’est de naviguer dans ces zones grises et ça va être très difficile pour lui de choisir, de faire des choix certains et de se dire j’ai choisi cette femme ou ma famille ou je choisis tel camp ou l’autre. Et c’est vraiment cet entre deux là et toujours, qui est plus complexe et plus intéressant. Et au delà de ça, je trouvais ça génial qu’on puisse faire en France une vraie série d’espionnage sans être ni dans la comédie ni dans la parodie. Et de coller aux codes de la fiction du film d’espionnage classique. J’adore Le Bureau des Légendes. Je l’ai vraiment dévoré pendant tout le confinement et c’est très différent du Bureau des légendes parce que j’ai l’impression que ce qui intéresse Eric Rochant, c’est d’être très réaliste. C’est plus recentré et on n’est plus vraiment sur quelque chose de romanesque et de cinématographique. On n’essaie pas de coller au réel comme le Bureau des Légendes et où il vit vraiment ce que c’est que le quotidien d’un espion. C’est plus proche des grands films d’espionnage classiques. quand j’ai eu le scénario et lu les premiers épisodes, j’étais vraiment fier de me dire on n’a pas à rougir en France par rapport à ce qui se fait dans le cinéma ou les séries anglo saxonnes.«
Jouer l’espion dans Totems !
Qu’est-ce qu’il faut pour être un bon espion ?
Niels Schneider : « Poker Face ! Il faut savoir se maîtriser. Avoir du sang-froid et avoir une bonne capacité d’endurance à la douleur pour les tortures. il y a aussi ce que dit Lambert Wilson dit beaucoup à Francis : Ce n’est pas personnel. Je pense que c’est aussi la clé pour être un bon espion. Ce n’est pas personnel. Il y a des choses, des enjeux géopolitiques qui sont au dessus de toi que tu ne comprends pas. Il ne faut pas y mettre de l’affect ni du sentiment. Ce n’est pas personnel. »
Qu’est-ce que ça fait de se retrouver plonger en pleine Guerre Froide ?
Niels Schneider : « Il y avait vraiment une coupure très marquée aujourd’hui, avec la mondialisation, l’impression que tout se ressemble plus ou moins. Tandis qu’à l’époque, c’était entre l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est. C’était deux univers. Je ne sais pas c’est comme si on compare le Japon avec le Texas et idéologiquement, c’est un monde qui pourrait basculer d’un côté ou de l’autre. Et c’était cette tension-là. C’était formidable de pouvoir tourner à la fois à Paris, à la fois en Europe de l’Est. Je ne vais pas vous révéler, mais on part aussi totalement ailleurs et d’avoir ces décors, c’est pas une série de cuisine. On est tellement plongé dans l’époque par les figurants, par les costumes, par les voitures, par les décors. Tous les matins, j’avais tout essayé. On est vraiment dans les années 60. »
Vera Kolesnikova : « Pour moi, c’était de sentir cette crainte. c’est vraiment intéressant de jouer des trucs comme ça. Quand tout est fermé. Tu ne veux pas, tu ne peux pas aller ailleurs, tu ne peux pas voyager, tu ne peux pas dire beaucoup de choses, tu dois juste vérifier tout ce que tu dis. Pour moi, c’est vraiment génial. »
Totems – Amazon Prime Video
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