Laure Calamy est UNE AMIE DÉVOUÉE mais à quel point ? Jusqu’où son personnage de Chris est capable d’aller pour sortir de sa solitude ? Quels mythos est-elle capable de raconter ? Oserait-elle exploiter la douleur nationale des attentats du Bataclan pour trouver une nouvelle vie plus sociale ? C’est toute la complexité de ce personnage qu’interprète l’actrice dans cette mini-série réalisée par Just Philippot, créée par Fanny Burdino, Samuel Doux, Alexandre Kauffmann et Jean-Baptiste Delafon, adaptée du livre La Mythomane du Bataclan d’Alexandre Kauffmann aux Éditions Goutte d’Or. Bien qu’inspirée de faits réels, cette série est une œuvre originale de fiction. Toutes les situations de vie privée sont purement fictives.
La nuit du 13 novembre 2015, Christelle, comme le reste du pays est sous le choc. Tous les concerts des Eagles of Death Metal à Paris, elle y était. Mais là, elle n’y était pas. Pourtant, elle rentre en contact avec plusieurs victimes pour leur apporter son soutien et trouve auprès de ces survivants de la compagnie et un but. Quand l’idée de créer une association prend forme, Chris s’impose comme un élément essentiel. Mais à mesure que son influence et ses relations grandissent, les incohérences de son histoire suscitent des soupçons. Vrais mensonges, fausse victime. Jusqu’où sera-t-elle prête à aller?
Pourquoi regarder la mini-série UNE AMIE DÉVOUÉE ?
Laure Calamy est la parfaite amie dévouée ! La comédienne a été dès le début impliqué sur le projet et on sent qu’elle met toute son âme dans ce personnage de Chris. Une héroïne ambiguë dont on se demande si on doit avoir de l’empathie pour elle ou au contraire la haïr pour sa supercherie. L’actrice parvient à saisir cette double facette étrange du personnage.
Une héroïne mythomane ! C’est toute la complexité du personnage de Chris et de son histoire. Cette mini-série est un pur drame psychologique où le psyché de l’héroïne est si compliqué à élucider. Entre mensonge et réalité, la frontière est si fine et elle nous emmène loin.
Une solitude criante de vérité ! Même si Chris manie l’art de la mythomanie, c’est aussi une jeune femme bien seule que l’on découvre. Réflet d’un mal du siècle, elle va puiser dans l’élan de solidarité engendré par les attentats du Bataclan pour trouver un nouveau souffle de vie…
C’est troublant car la personne qui est l’héroïne a réellement existé. Au fond, de nous, on sait que ce que ce personnage a fait n’est pas morale mais il y a aussi la trajectoire captivante d’une femme profondément seule et en souffrance, qui, malgré la supercherie sur laquelle elle repose, parvient à offrir un véritable réconfort aux survivants. Dans un mélange de bienveillance sincère et de manipulation habile, Chris réussit à accomplir des exploits impressionnants. En plus, Laura Calamy interprète à merveille ce personnage et on se laisse séduire se rappelant par moment à la morale. Plus, on avance dans l’histoire, plus les mensonges paraissent insensés et il y a un côté fascinant comme si Chris avait un côté magnétique. La réalisation de Just Philippot sert ce propos rendant l’héroïne comme irrésistible capable d’envoûter son monde. La déco et les costumes participent à cette sensation avec son côté glam rock. Néanmoins, on sent dans l’écriture que c’est un film qui a été pensé et qu’il a été découpé en épisodes du moins c’est ce que j’ai ressenti. Un détail qui n’enlève rien au charme de cette oeuvre qui signe un début très prometteur pour la création originale de Max en France.
Petite anecdote : J’ai été figurante sur la mini-série 🙂 Quand dans l’épisode 3 à l’association, Chris distribue des badges et appelle une certaine « Julie » c’est moi de dos ! C’était une chouette expérience ! On a été accueilli par le réalisateur Just Philippot qui nous a dit que notre rôle était important au même titre que les acteurs et les techniciens.
Une Amie Devouée (4×60′) est disponible sur Max !