[VIDEO] VALIDÉ saison 3 : nouveaux talents, nouveaux dangers, mêmes vibrations !

[VIDEO] VALIDÉ saison 3 : nouveaux talents, nouveaux dangers, mêmes vibrations !

Après deux saisons à succès, la série VALIDÉ de Franck Gastambide revient pour une saison 3. Découvrez les nouveaux artistes d’Apash Music et surtout les nouveaux enjeux auxquels l’industrie du rap doit faire face ! Rencontre avec les deux nouveaux visages de la saison 3, Delil Ozhan dit « D2L » et Heardley Stinvil dit « Yadley », mais aussi le réalisateur David Diane pour tout connaître de l’envers du décor de la série.

William et Brahim ont fait d’Apash Music une vraie réussite. Le label vient justement de signer la dernière sensation musicale : le groupe Cobra, mené par Zak et Salif, un duo de jeunes rappeurs prêts à s’imposer dans le game. Malgré ce succès, l’équilibre du label est en réalité plus fragile. Entre des accusations de fraude et le retour de vieux démons, Apash Music risque tout simplement de disparaître. Et lorsqu’une guerre d’égo éclate entre leurs deux nouvelles pépites, William et Brahim auront du mal à contenir une inévitable escalade de violence…

Premier rôle VALIDÉ pour Delil Ozhan dit « D2L » et Heardley Stinvil dit « Yadley »

 

Les coulisses de VALIDÉ saison 3 avec le réalisateur David Diane 

Afin de plonger dans les coulisses de la série, je me suis entretenue avec le réalisateur David Diane. Fidèle acolyte de Franck Gastambide, le duo se connaît de longue date : « On se connaît depuis 30 ans avec Franck, on a commencé ensemble en collectif Kourtrajmé » rappelle le metteur en scène. Après avoir réalisé la moitié des épisodes de la saison 1 et 2, David Diane se voit confier la réalisation de l’intégralité de la saison 3 de Validé à l’exception de l’épisode 1 qu’il a co-réalisé avec Franck Gastambide. Même si David Diane avait les épaules pour, il s’agit tout de même d’un « vrai défi, c’est un défi d’énergie. Quand on a la moitié des épisodes à gérer et puis, quand on a soudainement quinze semaines de tournage à gérer, c’est plus un défi d’énergie. Mais ça, ça se prépare un petit peu avant« .

Pourquoi un temps plus long entre la saison 2 et la saison 3 ? Pourquoi le retour en 2025 ?

David Diane :« Il faut savoir que la saison un, pour nous, ça pouvait s’arrêter là. La saison deux, ça pouvait s’arrêter là. Il n’y avait pas de saison trois prévue et la saison trois, ça peut s’arrêter là. Pour l’instant, on n’a pas prévu de faire la saison quatre, mais en même temps, on n’avait pas prévu de faire ni la deux ni la trois. Nous on avait raconté une ascension saison un, une ascension saison deux. Là, il fallait le temps de trouver une idée, de raconter quelque chose de différent, quelque chose de moderne. Et ça veut dire aussi attendre que le temps passe un petit peu pour que les choses évoluent et que comme nous, on colle à la réalité, qu’il y ait des nouvelles choses à raconter. Par exemple l’intervention de l’IA, les fermes à streams, tout ça c’est des choses qui sont arrivées depuis la saison deux et qu’il n’y avait pas avant. Et puis, il s’est passé un truc fou, c’est qu’il y a eu une une pub Canal +. avec Camille Chamoux qui était le personnage principal. Et dans cette pub, il y avait Franck qui intervenait et qui jouait le rôle de Franck Gastambide enfermé par Camille Chamoux dans un bureau chez Canal+ pour écrire la saison 3 de Validé. Mais à l’époque, il n’y avait pas de saison trois de Validé. Mais les gens ont pris ça comme une annonce. Et là, notre public s’est réveillé. Il y a eu un engouement tel ! En fait, c’est les gens qui ont réclamé le retour de Validé et donc nous on s’est plié au bon vouloir du public. »

Comment avez-vous abordé le défi de revenir avec une nouvelle saison à la fois moderne mais qui garde l’ADN de la série tant apprécié ?

David Diane : « Cela passe au niveau de l’écriture avec des textes modernes et qui collent à l’actualité. L’écriture, c’est ce qui dirige la mise en scène. On a fait évoluer nos personnages, on les a fait monter plus haut dans le game, ils ont plus d’assise et quand ils tombent, ils tombent aussi beaucoup plus bas. Parce qu’il y a toujours ces deux univers qui cohabitent, c’est-à-dire l’industrie musicale et ce qu’on peut appeler la voyoucratie. L’idée, c’est de pousser un peu les curseurs puisque comme nos personnages vont évoluer, nous on va pousser les curseurs. Effectivement, on est un peu plus pop. Dans la mise en scène, j’ai essayé d’introduire des nouveaux outils qui donnent quelque chose d’un peu plus fluide et d’un peu plus fabriqué aussi par rapport à ce qui pouvait se passer dans les premières saisons. On était très brut, tout le temps. Et puis, quand on tombe, comme on tombe plus bas, on a renforcé les choix et assumé de vrais parti pris, notamment en coupant beaucoup de profondeur de champ. Si vous avez vu l’épisode 3, cela se sent énormément quand ils se retrouvent en prison, d’isoler les personnages. La caméra est toujours proche de nos personnages et toujours avec eux. C’est une volonté qu’on a dès le début mais qu’on renforce encore chaque année. C’est par ce genre de parti pris qu’on a essayé de faire évoluer les choses, tout en conservant notre grammaire de base, nos codes couleurs de base, mais en les poussant tous un peu plus. »

Comment on intègre et tourne les parties de « live » à la narration de Validé ?

David Diane : « La promesse de Validé, c’est pas de nous montrer un clip quand on montre de la musique, mais c’est de proposer une vraie immersion à la place d’un artiste, d’être sur scène avec lui, d’être dans la cabine avec lui. Donc, la complexité, elle est double parce qu’il y a toute une partie fiction qui est inhérente à n’importe quel projet cinématographique ou de série, où il faut raconter l’histoire avec des personnages. Mais il y a aussi une partie captation de live et performance. Quand les artistes ont travaillé avant, connaissent bien les morceaux, se les sont bien appropriés, ce qui était le cas, avec nos artistes sur cette saison. Puis, c’est toujours la même chose d’être proche avec eux et d’essayer de capter le live au maximum. Et après, il y a un vrai gros travail qui est fait en mixage, en post-production, qui est hyper important, où on ajuste les niveaux pour pour essayer de toucher, de donner la meilleure perception à notre audience.  La partie son, la post-production sont hyper importantes dans ce rendu sur les scènes de live ».

Comment avez-vous trouvé les talents Delil Ozhan  et Heardley Stentil dont c’est leur premier rôle ?
 
David Diane : « On a appris depuis la première saison de Validé, c’est que pour jouer un rappeur, il fallait un rappeur. On a très vite oublié dès la première saison, d’aller prendre des comédiens et de les faire rapper. Le rap, c’est un art, c’est une technique qu’il faut maîtriser et pour être crédible face à une audience qui connaît parfaitement. Des rappeurs de cet âge-là, il n’y en a pas en agence de casting. Alors, on a fait du casting sauvage. Ça c’est ce qu’on a fait sur les trois saisons de Validé. Avec Lola (Diane), la directrice de casting, on a fait venir beaucoup de gens et on a vu au moins 300 rappeurs. Delil, l’un des premiers qu’on a vu et on est tout de suite tombé amoureux. Et dès qu’on l’a vu, on s’est dit qu’il est extraordinaire. Il a un charisme, il dégage beaucoup d’empathie. Heardley, il arrive un peu plus tard dans la boucle. C’est quelqu’un qu’on a trouvé dans les dernières semaines de casting, on commençait à se rapprocher du tournage, et on était un peu stressés, mais on était tellement contents de tomber sur lui. On les choisit pour le charisme, pour leur niveau de jeu et de compréhension de ce que va être le travail d’acteur. C’est quelque chose qui rentre en compte tout de suite dans leur capacité à incarner les personnages. Après, on travaille avec des coachs. Avant le tournage, plusieurs semaines de coaching à travailler les textes et aussi sur ce que c’est que d’être un acteur et de se mettre dans la peau d’un personnage. Par exemple, Heardley qui joue un personnage un peu plus noir. Il a eu un peu plus de mal à aimer son personnage. Il y a eu un vrai travail sur la compréhension du personnage, mais c’était super de travailler avec eux qui sont des acteurs hyper instinctifs ».
 
Peut-on parler du cousin de Brahim, un personnage formidable ?
 

David Diane : « Quand on a commencé le casting, Bilal Darai est arrivé et il avait déjà essayé de participer aux autres saisons, mais nous, on ne savait pas. Il est arrivé au casting avec son brushing et ses lunettes. Il a défoncé son casting. Il a été extrêmement drôle et on aurait dit une nouvelle version de Brahim. Alors, on en a discuté avec les scénaristes, on s’est dit et si on en faisait son cousin. C’est le casting qui a nourri l’écriture. Les scénaristes, ils ont été hyper smart pour se retourner. Le personnage existait et la comédie était là, mais ça a rajouté une couche en plus qui était vraiment incroyable ».

Qu’est-ce que vous aimeriez que le public retienne de la saison 3 de Validé ?

David Diane : « La vie c’est fragile. L‘amitié, c’est fragile. Il faut faire attention aux gens qu’on a autour de soi ».

Validé saison 3 (8×30′) est à découvrir sur Canal +

Lubiie

Experte dans le domaine des séries, blogueuse passionnée depuis 2006, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival et intervieweuse aux multiples questions en séries. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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