Succession, c’est son idée ! Celle de Jesse Armstrong, créateur de la série. Intéressé par le pouvoir et ses conséquences, il s’est lancé dans l’écriture de sa série dramatique, une première pour lui et il avoue « écrire 10 heures, j’avais un peu peur ». Connu pour avoir écrit un épisode de Black Mirror (saison 1 épisode 3) et des épisodes dans diverses comédies, Succession était son premier gros projet personnel et rien de mieux que de parler d’un sujet qui concerne toutes les familles à savoir la succession. Lors du festival Séries Mania, j’ai pu poser quelques questions à Jesse Armstrong sur sa série autour d’une table ronde. Succession est une série HBO à découvrir chez nous sur OCS.
Comment s’est passé le processus d’écrire pour Succession ? Vous avez mis deux ans à imaginer le projet ?
Jesse Armstrong : « Au départ, j’ai écrit le pilote tout seul donc j’avais une idée générale de la structure de la famille. Une fois que l’on a fait le pilote, nous avons débuté le système américain avec la salle d’écriture. J’avais un très bon groupe de scénaristes donc chacun a pu apporter ses propres idées, s’assurer que la structure de la famille fonctionnait et on a fait des recherches sur des familles existantes, certaines dans les médias d’autres non qui font face à cette question de la succession. Cela se construit sur de nombreuses strates. Quand vous avez une bonne salle d’écriture, tout le monde apporte des idées qui viennent d’histoires de leur famille ou celles qu’ils connaissent. Vous obtenez une matière riche que vous pouvez utiliser pour construire la série ».
Dans le pilote, il y a une scène marquante voire dérangeante celle où Roman promet un chèque d’un million de dollars à un jeu enfant défavorisé contre un homerum en baseball. Le jeune garçon se rate de peu et le chèque lui file sous les yeux. Aviez-vous besoin de marquer les esprits avec cette scène dès le pilote ?
Jesse Armstrong : »Parfois, vous êtes inspiré par des histoires et des recherches, celle-ci c’est une image qui m’a plu sur l’insouciance des gens riches ou peu importe ce que vous ressentez quand vous la voyez. Cela m’a plu pour l’histoire et en particulier pour le pilote, c’est un large cast avec pas mal de gens à rencontrer. Mais, je pense quand vous voyez Roman qui provoque cette scène, vous comprenez qui il est. Vous pouvez introduire un personnage de façon frappante ainsi ».
Succession, une série sur le pouvoir plus que la famille ?
La part de comédie dans Succession est importante, c’est une nécessité de faire rire pour vous ?
Jesse Armstrong : »Je pense que la vie humaine a une part de comédie et vous ne montrez pas l’ensemble de la vie humaine si vous essayez d’être trop sérieux ou trop dramatique. Puis, la manière dont Adam McKay a réalisé le pilote, nous voulions montrer un portrait de la richesse et du pouvoir mais ne pas les rendre glamour. Si vous êtes trop sérieux, cela donne un air de solidité, de glamour et de sévérité avec des gens qui se prennent au sérieux et tout le monde les prend au sérieux. Ce n’est pas la vérité. Regardez Trump ou ce genre de type leurs vies sont ridicules et idiotes. Ils prennent des décisions stupides. Certains d’entre sont des blagues. Si on ne dit pas ça à côté de l’énorme pouvoir qu’ils détiennent alors ce n’est pas un portrait complet. Je pense profondément que vous devez avoir de la comédie, sinon, c’est un mensonge ».
Avez-vous un personnage que vous préférez écrire ?
Jesse Armstrong : « Vous devez faire régner la démocratie dans une salle d’écriture. Je ne peux pas choisir parmi eux ».
Alors le plus fascinant ?
Jesse Armstrong : « Le personnage de Hiam (Abbass alias Marcia), nous disons d’elle qu’elle garde bien son jeu. Dans la salle d’écriture, on finit toujours par argumenter sur quel est son véritable objectif, donc, elle est plutôt fun de ce point de vue là ».
Comment bien de saisons voyez-vous ?
Jesse Armstrong : « J’aimerais en écrire une autre et peut-être quelques unes de plus ».
Et si comme moi, vous êtes fan de Greg, le grand dadais qui a dû mal à trouver une place chez les Logan, Jesse Armstrong l’a imaginé parce que : « il est un peu comme notre point de vue dans la pièce et on peut utiliser son inconfort ».
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