Après avoir signé la version originale israélienne de Euphoria, qui a inspiré l’adaptation américaine de Sam Levinson, Ron Leshem propose de nouveau une série coup de poing : BAD BOY. Co-créée avec la réalisatrice Hagar Ben Asher (La Rivière des Disparues), également à la réalisation de l’intégralité des épisodes, cette série est inspirée de la véritable histoire de Daniel Chen, humoriste israélien de son métier. Daniel Chen est aussi co-créateur et joue son propre rôle dans la série en assurant le stand-up. Suivez le parcours de Dean Scheinman, un adolescent incarcéré dans un centre de détention pour mineurs, qui découvre en prison une force créative insoupçonnée, moteur de reconstruction. Plébiscitée en Israël, Bad Boy a remporté sept prix majeurs aux Israeli Academy Awards, repéré au festival de Toronto par les équipes de Netflix, la série est désormais disponible sur nos écrans.
Pourquoi regarder la série BAD BOY ?
Une histoire vraie inspirante ! Quand on découvre le début de vie de Dean, on n’est pas convaincu que celle-ci sera douce pour lui. Son contexte familial et ses fréquentations ne l’aident pas forcément à emprunter le chemin de la légalité et pourtant, c’est privé de toute liberté et loin de chez lui, en prison qu’il trouvera sa voie.
L’univers glaçant de la prison pour mineurs ! Si la prison des adultes n’a jamais fait rêver, celle des mineurs n’est pas plus tendre. Déjà très jeune, la violence est le lot commun et Dean aura beau être futé, il ne pourra pas échapper au loi de la prison. La série montre aussi le manque de moyens (dans tous les sens du terme) de ces prisons pour mineurs qui affichent un taux de récidive de 96% comme le dit la surveillante générale Cheli !
L’essence de la jeunesse captée par Ron Leshem ! Déjà profondément juste avec Euphoria, Ron Leshem raconte avec une pertinence rare cette jeunesse à travers celle de Dean en prison. La violence n’est pas épargnée pour coller malheureusement au plus proche de la réalité.

© studio SIPUR | Netflix
La prison pour mineurs est un vaste sujet qui fait l’objet de nombreuses séries actuellement. Mais, il faut dire que l’histoire de Daniel Chen est assez unique en son genre ! Devenir humoriste après un tel parcours et même trouver sa voie en prison est de l’ordre du miracle, n’est-ce pas ? Il fallait donner vie à cette histoire sur écran et en série pour montrer le cheminement du personnage. Les israéliens ont ce don de savoir raconter l’humain au plus près sans fioriture à l’américaine et c’est le cas dans Bad Boy. Le téléspectateur opère une véritable plongée dans un monde où la violence fait loi et le jeune âge des détenus fait craindre le pire…
Dès l’épisode pilote, on n’est pas épargné par un décès brutal tel à un abattoir public et célébré par les prisonniers… L’ambiance est posée et on se doute que Dean ne rentrera pas si vite chez lui comme il le pense avec condescendance. Guy Manster, interprète d’une version jeune de Daniel Chen, propose une performance époustouflante pour son jeune âge. Il compense les segments de stand-up parfois par très heureuses de son aîné, le véritable humoriste dont la vie a inspirée la série. Il y a aussi la relation entre Dean et Zoro, son compagnon de cellule éthiopien. Cette amitié de prison faite de respect et confiance mutuelle donne le sourire dans ce milieu carcéral très hostile. De Bad Boy à Good Boy en quelques épisodes bouleversants mais vrais.
Bad Boy (8×45′) est disponible sur Netflix !