You are currently viewing [VIDEO] Rencontre avec les membres de la B.R.I en série !

[VIDEO] Rencontre avec les membres de la B.R.I en série !

Immersion en plein coeur de la B.R.I ! La Brigade de Recherche et d’Intervention s’est fait tristement connaître du grand public lors des attentats à Paris en 2015. Il était temps que cette unité spéciale et d’élite ait sa propre série ! Canal + a osé le pari et confié le sujet à un jeu réalisateur-auteur prometteur Jérémie Guez. Avec l’aide d’Erwan Augoyard, Jérémie Guez crée la série B.R.I et gère trois casquettes : création/écriture/réalisation. La série s’intéresse à la BRI Versailles, unité historique spécialisée dans le grand banditisme, au moment où Saïd prend la tête d’une équipe constituée de jeunes flics d’élite : Badri, Vanessa, Julien et Socrate. Il devra trouver sa place au sein de son groupe, en imposant des méthodes bien différentes de celles de Patrick, l’ancien chef charismatique et respecté qui entretient des liens troubles avec le voyou Éric Perez, alors qu’une guerre des gangs risque d’embraser la capitale.

Lors du festival CANNESERIES, l’équipe de la série B.R.I est venu en commando pour fouler le tapis rose présenter en avant-première la série ! Ils sont venus accompagner de Vincent Elbaz qui joue Eric Perez, un personnage qui n’appartient pas à la B.R.I mais qui gravite autour peut-être pas pour les bonnes raisons… Le lendemain des festivités, j’ai eu la chance d’interviewer en vidéo tout ce beau monde à savoir : Sofian Khammes, Théo Christine, Rabah Nait Oufella, Waël Sersoub, Bruno Todeschini et Vincent Elbaz. Puis, j’ai discuté en tête à tête avec Jérémie Guez dont c’est la première série !

 

INTERVIEW DUO : Sofian Khammes et Rabah Nait Oufella

Sofian Khammes interprète le personnage de Saïd qui a fait ses armes dans le renseignement en Syrie. Il rencontre Patrick lors des attentats du Bataclan, qui le choisit sept ans après pour le remplacer à la tête de son groupe à la BRI Versailles. Rabah Nait Oufella interprète le personnage de Badri. Ayant grandi en cité dans une famille très réfractaire aux forces de police, il n’assume pas son travail auprès de ses proches. Il s’est construit une façade mais derrière celle-ci se cache une culpabilité débordante : celle d’être « dans l’autre camp ». Même s’il aime sa mère, il rêve d’une autre vie pour lui-même et intégrer la BRI était la seule manière de s’extirper de son milieu. Cette opportunité, il la doit à Patrick qui a su voir son potentiel. Alors lorsque son mentor est remplacé par Saïd, Badri a bien du mal à accepter ce nouveau leadership… Les acteurs vont se présenter grâce à mon jeu favori d’inversion des rôles !

 

 

INTERVIEW DUO : Théo Christine et Waël Sersoub

Théo Christine joue le rôle de Socrate. Ancien flic des stups, Socrate est muté à la BRI par la commissaire Ferracci. Elle veut l’utiliser pour écarter son rival politique au sein de la maison police. Cette enquête confère à Socrate un statut d’intouchable mais ses motivations sont en réalité d’ordre intime : il souhaite retrouver les assassins de sa famille. Parviendra-t-il à faire corps avec le groupe malgré sa vengeance personnelle ? Waël Sersoub joue le rôle de Julien. Sur le terrain, il est le plus performant. Si Patrick le laissait dans sa zone de confort, Saïd lui demande d’être plus polyvalent et de ramener des affaires. Avec l’aide de Socrate, il trouve un indic : Rayan. Ce dernier manipule Julien en lui laissant entrevoir la possibilité d’une amitié, ce qui entraîne chez lui une profonde remise en question. Mais les acteurs vont jouer à mon jeu préféré celui de présenter le personnage de son camarade de jeu.

 

 

INTERVIEW DUO : Vincent Elbaz et Bruno Todeschini

Vincent Elbaz joue le personnage d’Eric Perez, un chef de clan gitan et indic de Patrick Prigent. Bruno Todeschini est Patrick Prigent, ancien chef de la B.R.I, il a laissé sa place à Saïd mais il reste toujours dans les parages, impliqué dans des affaires obscures.

 

 

Interview du génie derrière la B.R.I !

Jérémie Guez est co-créateur, co-scénariste et réalisateur de la série B.R.I. Cette série, c’est sa toute première et c’est un véritable défi qu’il a relevé haut la main. Découvrez ce talentueux et prometteur créateur de série.

C’est votre première série ?

Jérémie Guez : « C’est une expérience un peu fleuve. Il y a un moment on s’oublie un peu, on a moins de tellement de jours de tournage et de trucs à faire et de personnages à gérer. Un moment on met en place un dispositif et puis ça devient long pour tout le monde, ça devient un peu vertigineux, tout le monde devient un peu fou à travailler aussi longtemps sur les personnages.. Mais,ça se fait. C’est une expérience intéressante, c’est très différent du cinéma. J’ai trouvé de ce point de vue là »

Avec cette série vous avez la volonté de revisiter l’opposition flics et voyous : comment avez-vous procédé ?

Jérémie Guez : « Il y a quelque chose d’historique dans la représentation de cette opposition en fiction, en roman, au cinéma, en série, qui pour moi s’est un peu essoufflé avec les années. Ce qui est logique, non pas parce que le sujet n’est plus d’actualité, plus parce que ces représentations étaient un peu datées et antédiluviennes. Et l’idée c’était vraiment de dire c’est quoi cette opposition aujourd’hui ? Peut-être avec des figures plus éparses dont on n’entend pas parler dans les journaux et peut-être plus sobres. Donc l’idée c’était vraiment de rendre quelque chose assez proche du réel et  de se dire il y a un jeu du chat et de la souris, on a des chasseurs et des chassés. À partir de ce code et on ne va pas essayer de se dérober. On va traiter ce sujet à fond. Mais dans le Paris d’aujourd’hui avec les les types de délinquance d’aujourd’hui et juste de mettre en avant la figure, pas tant ce qu’ils font, mais vraiment les personnages, pas dans leur business. C’était vraiment important pour moi. »

 

La B.R.I est une unité que le grand public a découverte lors des attentats parisiens. Même si ce n’est pas le sujet de la série, il y a tout de même cette ombre des attentats qui plane tout au long des huit épisodes. C‘était important pour vous de faire ce rappel de ce moment critique de la B.R.I qui les fait connaître ?

Jérémie Guez : « Pour moi c’est un bon marqueur temporel. Alors il faut savoir que le Bataclan c’est la B.R.I PP (Préfecture de Police), donc du 36 quai des Orfèvres et pas Versailles. Mais oui, pour moi c’est un bon rappel du travail de B.R.I, même si c’est plus le 36 qui a la prérogative sur ce genre d’opération. C’est aussi un bon marqueur temporel et c’était une manière pour moi de définir le lien entre le spectateur et la série. C’est à dire qu’on va voir des gens qui, dans la vie privée, qui sont proches, pas codifiés, proches de celle du quotidien des spectateurs, mais ils savent que leur prochain coup de fil, ça peut être une opération de cette gravité, de cette ampleur et voilà, ça met quand même de la distance et on savait se placer. On sait qu’on va les observer travailler et donc l’empathie ne va pas être la même que si je les avais montrés au bureau ou dans la voiture dès le départ. Ça instaure une distance. C’était importante pour moi »

 

B.R.I canneseries
Bruno Todeschini, Théo Christine, Jérémie Guez, Waël Sersoub, Emmanuelle Devos, Vincent Elbaz, Sofian Khammes & Rabah Nait Oufella

Quels ont été les principaux défis de la série pour vous ?

Jérémie Guez : « Il y en a plusieurs. Faire exister tout le monde et y a beaucoup de personnages. Les faire exister dans leur silhouettes, dans leur look, dans leur façon de bouger. La deuxième, je dirais, c’est la gestion des décors. Je voulais beaucoup de décors, je voulais des trucs très construits en studio. Je voulais être très réel dans Paris intramuros. Et la gestion des deux tourner plus de 100 jours an à Paris et en région parisienne et faire des scènes compliquées, c’était vraiment compliqué. Et le dernier point, je dirais, c’étaient les scènes d’action, notamment la scène finale. »

 

Qu’est-ce que vous aimeriez que le public retienne de la série ?

Jérémie Guez : « Qu’ils prennent du plaisir à voir les acteurs et les personnages. Franchement, le reste, je m’en fous, mais juste qu’ils les trouvent détestables, attachants, beaux. Il y a quelque chose dans la vitesse, de ces corps qui se meuvent en permanence et qui s’arrêtent jamais, de bosser, de réfléchir, de faire des conneries, de se relever. Même moi je suis quasi spectateur quand je les regarde alors que j’ai bossé dessus un an et demi de ma vie. Donc je devrais être blasée. Même les voir en off, ça me fait encore un truc. »

 

B.R.I (8×52′) l’immersion se fait sur Canal +

Lubiie

Experte dans le domaine des séries, blogueuse passionnée depuis 2006, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival et intervieweuse aux multiples questions en séries. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

La publication a un commentaire

Laisser un commentaire