Et si on vous dit que l’on a trouvé le médicament qui peut calmer tous types de douleur ? Seulement 1% des patients peuvent développer une addiction. Ne seriez-vous pas tenter d’essayer ? Ce médicament existe, c’est OxyContin et Perdue Pharma l’a inventé pour vous. Vendu comme remède miracle auprès des médecins par une armée de commerciaux bien rodés, ce médicament a rendu l’Amérique accro aux opioïdes. Mais, ce cachet addictif a surtout fait des ravages aux Etats-Unis et de nombreux morts sont à déplorer. La série DOPESICK de Danny Strong (co-créateur Empire) met en lumière ce scandale à l’aide du livre de Beth Macy Dopesick: Dealers, Doctors and the Drug Company that Addicted America adapté en série. Au casting, le célèbre Michael Keaton qui est accompagné d’une pléiade d’acteurs talentueux Peter Sarsgaard, Michael Stuhlbarg (Your Honor), Will Poulter, , Kaitlyn Dever (Unbelievable) et Rosario Dawson (Daredevil, Luke Cage). Cette série est destinée à Hulu aux Etats-Unis et chez nous, elle est disponible sur Disney +.
Pourquoi regarder la mini-série DOPESICK ?
Comprendre l’addiction aux opiacés qui frappe les Etats-Unis ! En huit épisodes, la mini-série vous explique cette crise sanitaire américaine. Un véritable scandale créé aux Etats-Unis et une véritable plaie pour le pays. Si vous ne connaissez pas ce mal qui ronge l’Amérique, la série vous racontera tout et à travers des points de vue d’individus qui participent de près ou de loin à cette vaste machination. Une échelle humaine qui permet de mieux appréhender le problème.
Quand le marketing est plus fort que la santé ! Perdue Pharma a réussi à convaincre des millions de gens aux Etats-Unis que leur médicament était un miracle. Ils ont aussi créé une armée de drogués prêt à tout pour ne plus ressentir leur douleur physique. La mini-série vous montre comment cette entreprise pharmaceutique a fait du marketing une arme de guerre.
Danny Strong encore plus fort ! Après avoir connu le succès avec Empire, Danny Strong prouve une nouvelle fois qu’il est un excellent créateur de série. Dopescik, il en est le seul créateur même si Beth Macy et son roman l’ont bien aidé. Danny Strong est l’unique showrunner de la mini-série dont il réalise les deux derniers épisodes. Un talent unique pour cet acteur qui assure une belle reconversion.
Après avoir vu quelques documentaires sur les ravages de l’Oxy aux Etats-Unis, j’étais étonnée que la fiction américaine ne se soit pas emparer de ce scandale. Seuls les américains pouvaient faire une telle série car c’est un problème créé par les américains et en France et même en Europe, on n’aurait jamais laissé un tel médicament aller sur le marché ainsi. Le marketing ne peut prendre le dessus sur la santé. Dans des reportages, j’avais vu des avant/après OxyContin qui faisaient froid dans le dos. Donc, j’étais curieuse de voir comment une série comme Dopesick allait traiter le sujet. Quelle claque ! Finalement, j’avais seulement une vague idée du problème. La vérité est bien plus flippante. C’est assez dingue la manière dont Perdue Pharma a tout fait pour que son médicament soit adoubé pour le plus grand nombre. On voit la puissance du marketing et du slogan américain « business is business » prendre le pas sur la santé des individus. Richard Sackler, son président, est obsédé par le profit estimant que son produit est le meilleur quoiqu’il en coûte. La série parvient à nous montrer l’ampleur de l’affaire en prenant également des points de vue accessible à tous comme Betsy Mallum, la jeune fille dans la mine qui souffre terriblement du dos ou Dr. Samuel Finnix qui veut à tout prix soulager ses patients ou Billy Cutler, le jeune commercial engagé par Perdue Pharma et qui se pose des questions sur l’éthique de son business. Dans cette série, l’enquête de la DEA (Drug Enforcement Administration) sur le scandale sanitaire et les points de vue d’individus lamba s’entremêlent pour encore mieux montrer l’ampleur du désastre de l’Oxy au Pays de l’Oncle Sam. Étrangement, on devient assez vite accro à la série en ayant qu’une envie d’enchaîner les épisodes mais ça s’est autorisé la drogue est légère seulement 8 épisodes intenses.
Dopesick – Disney +