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Festival de la Fiction TV de La Rochelle 2023 : compétition européenne !

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Découvrez la compétition européenne du festival de la Fiction de La Rochelle 2023 ! Qu’est-ce que nos amis européens ont imaginé en séries ? Le festival de la Fiction de La Rochelle a fait une sélection du meilleur de ce qui se fait en matière de séries chez nos voisins d’Europe. Prêts à voyager à la découverte d’histoires en séries !

 

Arcadia

(Belgique – 8×45′)

Pitch : À Arcadia, votre score influence votre statut social. Lorsque Pieter est reconnu coupable d’avoir aidé l’une de ses filles en trafiquant son score, il est condamné à l’exil dans le Monde Extérieur. Sa femme et ses filles sont pénalisées, placées sous haute surveillance et leurs scores dégradés. La famille survivra-t-elle à sa chute et sera-t-elle un jour de nouveau réunie ?

La dystopie est bien réalisée et on croit à ce monde où on est noté en permanence et on doit maintenir un score correct pour survivre. On dirait même un épisode de Black Mirror décliné en série. Alors, on a une impression de déjà vu et quand l’épisode 1 se termine rien ne créer l’envie de poursuivre à tout prix…

AVIS :

Carmen Curlers

(Danmark – 10×58′)

Pitch : Axel Byvang, entrepreneur, et sa femme, la débrouillarde Birthe Windfeld sont à l’origine de l’entreprise à la croissance la plus rapide au monde dans les années 1960 : Carmen Curlers.En 1963, Axel tombe sur une invention dont il est le seul à percevoir le potentiel : le bigoudi électrique. Il consacre toute sa fortune à son développement. Malgré les oppositions, les dettes et les habitants qui le prennent pour un fou, lui et Birthe parviennent à créer un succès international.

Dans ce premier épisode, on voit le potentiel de la série sans totalement le touché des doigts. On sent la révolution à venir et la folie dans laquelle va se lancer Axel. En revanche, chez Birthe c’est moins évident et donc le lien entre les deux partenaires à venir n’est pas évident. Leur histoire est construite en parallèle dans l’épisode 1 sans réel liant.

AVIS :

 

Clean Sweep

(Irlande – 6×52′)

Pitch : Shelly Mohan est une mère ordinaire, elle jongle avec les emplois du temps de ses trois enfants et de son mari, détective local. Malgré les apparences chaotiques et souvent ingrates, elle est heureuse et épanouie… Jusqu’à ce qu’un sombre secret ressurgisse de son passé. Shelly est confrontée à son ex-petit ami criminel qui menace de révéler son identité et de détruire sa vie. Elle décide alors de l’éliminer, contrainte désormais de cacher sa vie présente mais aussi son passé, alors que les forces de l’ordre et son mari enquêtent sur la mort de son ex.

L’idée est bonne et l’actrice principale joue bien mais il y a des facilités de scénario et un côté parfois gaguesque dans ce drame notamment quand elle se fait approcher par l’ex-criminel ou bien la tragédie qui s’ensuit entre eux.

AVIS :

 

Evil

(Suède – 6×45′)

Pitch : Lorsque le jeune Erik Ponti est accepté dans un pensionnat huppé, c’est l’occasion pour lui de repartir à zéro, en oubliant son passé de chef de gang et les abus perpétrés par son père. Il y rencontre Marja, employée de cuisine, dont il tombe amoureux. Erik espère un nouveau départ. Mais il est bientôt confronté à un système violent où les élèves plus âgés font la loi sous le couvert de « l’éducation par les pairs ». Erik se retrouve à nouveau dans un cercle vicieux de violence où la brutalité ne semble plus avoir de limites.

Maltraité par son père, se retrouvant dans un milieu où la maltraitance fait loi, Erik va-t-il trouvé une issue un cercle vicieux dans lequel il semble entrainer malgré lui… C’est une atmosphère sombre dans laquelle nous plonge cette série où la violence est celle du groupe. C’est perturbant et malaisant mais étrangement on croit en ce personnage d’Erik peut-être capable de changer la donne ?

AVIS :

 

Nights in Tefia – Las Noches de Téfia

(Espagne  – 6×70′)

Pitch : Dans les années 1950-1960 en Espagne, Tefía était un camp de concentration franquiste où le régime envoyait les vagabonds, les voyous et les homosexuels. Pour survivre aux terribles conditions de vie du camp, des prisonniers ont imaginé “ El Tindaya ” : un music-hall dans lequel chaque prisonnier a son alter ego. L’enquête d’un documentariste amène un ancien prisonnier à se remémorer l’histoire de sa détention et de celle de ses compagnons.

Il faillait raconter l’histoire des camps de concentration de Téfia et cette série le fait avec brio. Le choix du noir et blanc pour retracer la vie des camps donnent encore plus de puissance à l’horreur qui était affliger aux prisonniers. La couleur vient alors illuminer les rêve des prisonniers et faire parler le présent loin des camps. Une saison 2 est déjà en préparation.

AVIS :

 

The Orchestra

(Danemark – 10 x30′)

Pitch : Au sein d’un orchestre symphonique, une étrange amitié se noue entre le nouveau directeur adjoint, Jeppe, et le second clarinettiste, l’irritable et solitaire Bo, qui n’a qu’un seul objectif : devenir premier clarinettiste. Dans cet espace de travail régi par ses propres règles et son propre système hiérarchique se jouent et se déjouent les luttes de pouvoir, de jalousie, d’ambition et de relations humaines complexes. Un lieu où la pression professionnelle est chaque jour un peu plus intense.

Adam Price a encore frappé et cette fois-ci, il propos une série plus comique que ces oeuvres précédentes : Borgen et Au Nom du Père. Avec un humour maîtrisé et des acteurs remarquables, Adam Price met en lumière les jeux de pouvoir dans le monde très codifié d’un orchestre. Le personnages de Jeppe et Bo sont exceptionnels !

AVIS :

 

The Night Caller

(Royaume-Uni – 4×43′)

Pitch : Tous les soirs, Tony, chauffeur de taxi à Liverpool, écoute Night Talk, une émission de radio nocturne animée par Lawrence Brightway, un présentateur dont il admire les points de vue et les relations. Un jour, Tony trouve le courage d’appeler Lawrence à l’antenne et devient rapidement un  » ami de l’émission « . Mais au fil du temps, il commence à interpréter dangereusement la  » vision du monde  » de Lawrence. La relation se transforme en obsession malsaine, jusqu’à ce que ce Tony se rende compte que le vrai Lawrence n’est pas l’homme qu’il prétend être.

La voix de Sean Pertwee et le visage de Robert Glenister sont la force de cette série. Un true crime percutant où la solitude d’un homme va le pousser à l’extrême. Tony semble comme guider par celui qui l’admire.

AVIS :

 

The Short Fuse

(Finlande – 8×23′)

Pitch : Meri est victime d’harcèlement scolaire depuis des années, Janita passe ses journées à s’occuper de sa mère souffrante et Kristian se retrouve au milieu d’un scandale sur les réseaux sociaux. Entre solitude, brimades et sentiment d’exclusion, tous trois rêvent de revanche. Étonnamment, leur projet change leur vie et ils découvrent quelque chose auquel ils ne pensaient pas avoir droit : l’amitié.

Le harcèlement scolaire est un sujet violent et cette série ne fait pas dans la dentelle. C’est une série très sombre avec le personnage de Meri auquel il est difficile de s’attacher. Même si on comprend sa souffrance et qu’on souhaite la suivre dans sa vengeance, elle a pourtant du mal à convaincre le téléspectateur de la suivre dans ses aventures. Le lieu avec Janita et Kristian n’est pas évident. Les deux protagonistes arrivent trop tardivement et au bout de deux épisodes rien ne semblent clair entre ce trio.

AVIS :

 

What Happened to Solveig ?

(Norvège – 8×23′)

Pitch : What happened to Solveig ? est une parodie de crime réel dans laquelle Kevin Vågenes joue tous les rôles principaux. En 2013, la célèbre blogueuse Solveig Lyngåsen est tuée dans le village de Nesvågen. Dix ans plus tard, le meurtre n’a toujours pas été élucidé. Deux journalistes creusent l’affaire et constatent rapidement que le petit délinquant Ole-Glenn Averøy est toujours soupçonné et détesté par les habitants du village. Mais au fur et à mesure de leurs investigations, ils découvrent que d’autres habitants, chaque jour plus nombreux, avaient de bonnes raisons de vouloir se débarrasser de Solveig…

C’est totalement déjanté mais tellement malin ! Une influenceuse qui se fait tuer en live et un village entier aurait une raison de la tuer ! Le concept est assez génial. C’est une belle parodie où il semblerait que Kevin Vågenes s’amuse beaucoup à jouer plusieurs rôles à la fois dans des déguisements tout aussi improbables les uns que les autres. Même si c’est une parodie très réussie, j’avoue ne pas avoir été séduite par l’idée de voir le même acteur dans plusieurs rôles même si ces déguisements sont drôles à voir.

AVIS :

 

Raimstein – The Pierced Heart

(Allemagne – 90′)

Pitch : La catastrophe du salon aéronautique de Ramstein de l’été 1988 est l’une des plus grandes tragédies de l’histoire allemande d’après-guerre. Sur fond de collision dévastatrice entre trois avions de chasse lors de la journée portes ouvertes de la base américaine, Ramstein raconte l’histoire de quatre familles : trois visiteurs du salon aérien qui ont perdu leurs proches et le médecin urgentiste appelé sur la catastrophe ce jour-là. Tous souffrent du syndrome de stress post-traumatique. Ce n’est que des années plus tard qu’ils confrontent leurs expériences et traitent leur traumatisme au sein d’un groupe de survivants créé à cet effet. Pendant ce temps, une équipe d’enquêteurs est mandatée par le ministère allemand pour faire la lumière sur les circonstances de l’accident.

Il faudra prévoir des mouchoirs pour cet unitaire qui revisite la tragédie de Ramstein. Les premières minutes de cette œuvre sont particulièrement astucieuses, car elles laissent penser que l’on va suivre le destin d’une petite fille, mais c’est en réalité une diversion. C’est surprenant et habilement exécuté. Par la suite, la fiction se concentre sur le traumatisme des survivants, tout en incluant le point de vue des médecins. Le personnage du jeune médecin traumatisé offre une perspective intéressante et rarement exploitée en fiction. En revanche, la tentative d’expliquer la tragédie à travers une enquête n’était pas nécessaire, car les témoignages sont bien plus puissants.

AVIS :

Toutes ces séries européennes sont à voir en avant-première lors du festival de la fiction de La Rochelle !

Lubiie

Experte dans le domaine des séries, blogueuse passionnée depuis 2006, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival et intervieweuse aux multiples questions en séries. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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