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LES COMBATTANTES : interview du réalisateur Alexandre Laurent !

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LES COMBATTANTES de TF1 c’est 150 rôles et 3000 figurants, 1380 costumes, 200 véhicules, 130 chevaux et près de 100 litres de faux sangs. Puis, c’est 50% de tournage en extérieur et 350 personnes chaque jour sur le plateau. Pour diriger tout ce beau monde, un réalisateur Alexandre Laurent qui a réalisé l’intégralité des 8 épisodes de la mini-série. Après avoir réalisé avec succès Le Bazar de La Charité, Alexandre Laurent n’a pas hésité à s’attaquer à la réalisation de la série LES COMBATTANTES. Un autre grand défi historique pour le réalisateur de TF1 (Profilage, La Mante, Le Secret d’Elise). Afin d’en savoir plus sur son métier, je me suis entretenue avec le réalisateur Alexandre Laurent.

 

Pour vous, c’était une évidence de réaliser LES COMBATTANTES après LE BAZAR DE LA CHARITÉ ?

Alexandre Laurent : « Quand elle [Iris Bucher, productrice] m’a proposé, c’était en mode, elles écrivaient quand c’est prêt, je lis. On était en pleine post-production du Bazar de la Charité et on m’a proposé des projets. Je ne sais plus ce que c’était comme projet. J’étais dans le Bazar de la Charité. C’était exceptionnel et c’est toujours compliqué de passer sur le projet d’après car on a peur de faire moins bien, puis on lâche nos personnages. Même le lire, je ne sais pas si c’est bon pour lire et on fait de la soirée du Grand Rex. Le lendemain, on me propose un truc, j’en parle avec mon agent qui me dit Alex dans deux mois, c’est fini, il va falloir l’accepter. Et effectivement, ça reste un travail. Quoi qu’il arrive, je travaillerai jusqu’au moment où je travaillerai plus. J’ai de la chance. Et on en a papoté avec Iris et on s’est dit : on essaye de le faire en deux ans. C’était tellement magique. Moi, le moteur, ça a été l’évidence, c’était l’évènement du Grand Rex. En tout cas, j’ai très envie de me ré-amuser. Ça a été dur, on a eu des gros stress. Cette soirée là, en fait, c’est pour ça qu’on fait ce métier. La salle vibrait. J’ai l’impression que tout le métier était en fête ».

 

Dans LES COMBATTANTES, avez-vous également participer à l’écrire ?

Alexandre Laurent : « C’est vrai que j’ai l’habitude de retoucher des choses après. Je ne vais pas rentrer dans le sujet, mais c’est compliqué quand on est réalisateur parce que certains ont dû abuser à l’époque. Quand je retape, il n’y a pas de droit derrière.[…] En fait, je réécris toujours sur Le Secret d’Elise, je l’ai fait. Je l’ai fait en sous-marin en prépa, ça ne plait pas toujours à mes camarades scénaristes. Mais après, je fais toujours pour le mieux. En fait, Iris Bucher (productrice) valide si je propose moins bien, c’est non. Sur La Mante, j’avais eu un contrat super bien passé. Sur Le Bazar de la Charité, je ne voulais pas forcément. Et puis je trouvais que ça perdait en intensité dans certains épisodes. J’avais lu en deux, trois, quatre, que je trouvais top. Cinq-six, ça baisse un peu. J’ai eu le sentiment qu’il fallait. Est ce qu’on dit toujours? Oui, mais ce n’est pas ton job, si le film est raté. Mais, on m’appelle pour que ce soit bien. Je pense que ça fait aussi partie de mon gage de qualité, je parle de conséquence, je ne juge pas mon travail. Ce n’est pas à moi de le faire. Mais si on vous propose chaque fois des projets comme ça, c’est qu’au final, je leur livre quelque chose qui va leur plaire. Et moi, si ça me plaît pas, je vais retaper quoi que ce soit la nuit, en prépa. Je parle très peu d’images en préparation. Tant que les textes me plaisent pas, je suis dessus. Je chamboule pas tout, je n’invente pas une histoire. C’est pas moi qui ai inventé l’histoire. J’ai amené ma pâte et le Film, c’est Cécile Lorne qui a eu l’idée. »
 

 

LES COMBATTANTES a pour décor la Première Guerre Mondiale, quels ont été les principaux défis de ce tournage d’époque ?

Alexandre Laurent : « Indifféremment de cette époque, ce que j’avais dit à l’époque du Bazar de la Charité, faire de l’époque pour faire de l’époque, moi, je m’en fous. Ce que je veux, c’est pouvoir raconter une histoire et bien la raconter. Si cette histoire se passe en 1897. Je veux qu’on ait les moyens de la raconter comme si j’étais aujourd’hui. Si vous m’appelez pour faire du chant contre, contre un mur, puisque dans le contrechamp, il y a un bus, un aéroport, on peut le faire sur une scène. Mais si je suis pas là, donc j’aime faire et c’est un peu j’ai de la chance puisque c’était le cas et l’ambition est donc la ligne directrice. C’est que j’ai envie qu’on puisse être en immersion et peut être plus que dans une époque contemporaine. C’est là mon point de vue. C’est à votre caméra, c’est mobile, proche de les héroïnes. J’ai moins découpé que les autres séries que j’ai pu faire, elles sont deux ou trois. Je ne vais pas donner plus d’importance à l’une qu’à l’autre, sauf quand on rentre qu’avec l’une, dans des scènes où j’ai un peu usé plus de méthode de mise en scène dans les épisodes un et deux comme on les connaît pas encore pour bien avec ce qu’elles vivent et ce qu’on attend. Donc mon challenge principal a été de rentrer dans l’histoire de ces quatre filles pour arriver à ne faire qu’une seule histoire et que tout s’entremêle de façon ultra-logique. Après en terme visuel, j’avais envie de faire quelque chose moins clinquant que Le Bazar de la Charité. Mais les décors le sont moins. Il y en a une image un peu plus délavée moins esthétisante, il y a moins de contrastes. »

Retrouvez sur Les Combattantes c’est sur TF1 !

Lubiie

Experte dans le domaine des séries, blogueuse passionnée depuis 2006, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival et intervieweuse aux multiples questions en séries. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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