Peut-être pas passionnément ni à la folie mais c’est certain, on va aimer cette série. On va s’aimer, un peu, beaucoup est divertissante et change du genre policier bien trop présent sur nos écrans et sur celui de France 2 aussi. Alors, cette série a des petits airs de The Good Wife en bien plus mignon et plus gentillet. C’est une série judiciaire sur un cabinet d’avocats tenu par des femmes. En effet, Sophia (Charlotte des Geoges) et Astrid (Catherine Marchal) sont associées et elles ont monté leur propre cabinet d’avocat. Audrey (Ophélia Kolb), la fille d’Astrid est également une des avocates du cabinet et elles sont toutes les trois avocates spécialisées dans le droit de la famille. La famille, un thème vaste qui peut être un sujet de discorde et idéal pour raconter de nombreuses histoires. En plus, la famille s’invite au cabinet avec Audrey et Astrid, mère et fille, qui doivent apprendre à gérer leur relation personnelle et professionnelle et la famille de nos héroïnes est également un sujet de discussion, enfin, surtout celles d’Audrey car les ainées sont plus solitaires et discrètes. Grâce à France 2, j’ai pu voir les deux premiers épisodes, voici mon sentiment sur ce début de série de 8 épisodes de 52 minutes.
Un trio féminin qu’on aime !
Catherine Marchal, on ne la présente plus, l’actrice a fait ses preuves dans nombreux films et séries (Section Zéro) et dans le rôle d’Astrid Lartigues, même si un peu trop rigide, elle assure le rôle de femme de pouvoir à la tête d’un cabinet réputé, de mère intransigeante et de manageuse encourageante envers ses équipes. La fille d’Astrid, Audrey par Ophélia Kolb, est le personnage qui attire de la compassion tout de suite. D’ailleurs, ce n’est pas étonnant que l’actrice ait séduite le jury de la presse internationale à Séries Mania saison 8 lui attribuant le prix de l’interprétation féminine. Quant à Charlotte des Georges, je l’ai découverte dans une série pas encore diffusée sur France 3 L’Accident et elle se débrouillait plutôt bien tout comme dans On va s’aimer, un peu, beaucoup… Le trio fonctionne et donne envie de les suivre dans ces aventures de famille et plus si affinités !
Un procédural avant tout avec un peu de feuilletonnant
Il ne faut pas se leurrer, On va s’aimer, un peu, beaucoup reste une série dans le style procédural, en ce sens, chaque épisode, une ou deux affaires traitées sans aucun lien entre elles d’un épisode à l’autre. Les affaires sont classées à chacun fin d’épisodes. Le choix du thème de la famille est intéressant parce qu’il permet en droit de traiter de situations poignantes comme des déchirements familiaux mais également des situations cocasses et absurdes comme la bataille pour la conquête de Lady, un bouledogue anglais. Ce thème de la famille permet aussi de créer un peu de feuilletonnant dans cette série. Même si c’est souvent la famille d’Audrey qui est mise en avant. Elle est mère de deux enfants avec un mari qui travaille autant qu’elle et une belle-mère qui s’incruste. Un contexte familial qui se prête à des histoires de famille.
Côté scénario, le liant se fait bien entre l’affaire de droit et la vie de nos héroïnes. Les dialogues ne sont pas remarquables et la réalisation correcte sans plus. Les actrices portent vraiment la série. Petite remarque : les locaux du cabinet d’avocat me fait beaucoup pensé au décor de l’agence ASK de Dix Pour Cent même style.
Verdict
On va s’aimer, un peu, beaucoup est une comédie fraîche et sans prise de tête qui garantit un bon moment. Le thème de la famille est une force dans la série que ce soit en droit ou en vie personnelle des personnages. Un thème fédérateur bien utilisé. Même si c’est une série sympathique, elle ne crée pas non plus l’addiction propre à la série. Quelques longueurs nuisent au dynamisme des épisodes. Le mieux c’est de respecter la diffusion télé car ce n’est pas le genre de série à binge-watcher. Cette série me fait penser également à la grande époque Avocats & Associés sur France 2 (1998-2010).