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POLAR PARK : Jean-Paul Rouve et le réalisateur Gérald Hustache-Mathieu jouent au polar !

Prenez vos gants et bonnets et rendez-vous à Mouthe ! Le village réputé le plus froid de France où un écrivain en crise se retrouve embarqué sur les traces d’un serial killer à l’imagination retorse, aux côtés d’un gendarme un peu trop cartésien… Avec sa série POLAR PARK, Le réalisateur Gérald Hustache-Mathieu redonne ainsi vie aux attachants héros de son film Poupoupidou (2011), duo d’enquêteurs mal assorti qu’incarnaient déjà à l’époque Jean-Paul Rouve et Guillaume Gouix.

Un polar décalé que tente d’expliquer le réalisateur Gérald Hustache-Mathieu et le comédien Jean-Paul Rouve (accompagné de son chien Gtro) lors d’un point presse convivial au festival Series Mania.

 

Du film Poupoupidou à la série POLAR PARK !

Jean-Paul Rouve, c’est votre premier rôle principal dans une série, pourquoi avoir attendu autant de temps avant de vous lancer ?

Jean-Paul Rouve : « Quand j’ai débuté, j’avais un petit rôle dans Julie Lescaut, et sinon je n’ai pas joué… je réfléchis… dans des séries… non, je crois pas mais pas en récurrent, parce que ce que je lisais ne m’intéressait pas plus que ça. Ce qu’il faut, ce n’est pas l’idée de faire une série, c’est l’histoire qui est importante et c’est l’histoire qui décide de comment ça doit être racontée, si ça doit être racontée en court-métrage, en long-métrage ou en série. Et j’avais évidemment, comme vous le savez, travaillé avec Gérald  sur Poupoupidou, il y a douze ans, et j’avais adoré. On s’était hyper bien entendu et on ne s’est pas perdu de vue. On en parlait et on trouvait ça chouette, qui développe ça, son côté, lyynchien un peu des choses. Et puis, moi, quand j’avais fait Poupoupidou, j’avais été touché et intéressé par l’histoire et par le décalage qu’il a, et j’ai retrouvé ça dans la série. Je me suis dit, si je fais une série, il faut aller vers son univers, il faut qu’il y ait un metteur en scène qui ait son monde, et on va dans son monde. Et moi, ça me fait rire, je comprends pas tout ce qu’il fait. Mais des fois, je suis étonné. On a tourné dans un sauna nudiste, par exemple, ça, c’est lui ! Pourquoi il se retrouve là ?  Faut lui demander, je crois qu’il le sait même pas lui même. Et c’est ça que j’aime ! »

Gérald Hustache-Mathieu : « Même la série, c‘est presque de ta faute, j’allais dire, parce qu’au tout début, Poupoupidou, dans ma tête,  quand j’avais peut être plus vingt et quelques années, c’était l’idée d’une série, mais on ne faisait pas des séries en France. Quand je lui en ai parlé, je lui ai dit mais tu sais, au début, Poupoupidou, c’était une série. Mais on ne peut pas faire des séries, j’ai fait un film, et tu m’a dit mais tu dois faire une série. Je dis oui, c’est vrai que pourquoi pas ? On a commencé aux États-Unis à faire de plus en plus de séries, mais encore en France, ce n’était pas encore tout à fait ça. Et puis, le temps a passé. Il a fallu que j’attende un peu, que les gens soient prêts et que là, je trouve que le lieu de l’originalité  et on pouvait le faire. ça a pu exister. Je suis ravi que ce soit devenu ce que c’est, parce que c’est un film de cinq heures. On va faire une saison deux, saison trois… »

Jean-Paul Rouve : « Oui, mais pas la montagne au soleil ! » 😆 

 

jean-paul rouve polar park

 

Pourquoi le choix d’une voix-off pour orienter le récit ?

Gérald Hustache-Mathieu : : « En fait dans Poupoupidou, il y avait une voix-off au début, quand j’ai commencé à écrire, il devait y avoir Candice*, et j’avais commencé à écrire des voix. Je me dis non, il faut faire autre chose, ou partir ailleurs, et d’un seul coup, je me suis dit si ce n’est pas la morte qui parle. L‘idée m’est venue avant que Jean-Paul soit Rousseau, c’était Jean-Paul. Je suis touché par les voix et j’adore la voix de Jean-Paul. Je l’entendais qu’il pouvait dire quelque chose. Ce n‘est pas si évident que ça, son personnage, il a  le côté sérieux, prise de recul, premier degré, on n‘a pas forcément accès . D’ailleurs, je crois que c’est aussi ce qui apporte une forme de nonchalance au personnage, une sorte de détachement qui est très second degré. Mais dans la vie aussi, tu es comme ça. La voix-off, elle est souvent, le premier degré, elle est dans les pensées, dans la tête, et je me disais : ça va être très beau. Et après, c’était très facile d’écrire parce que d’être au premier degré, du personnage, mais à la fois aussi, Jean-Paul, il va devoir être premier degré, un peu nu et j’aime bien le côté pudique que tu peux avoir, même dans le jeu, et la voix off est impudique, et en même temps, on est dans sa tête. »

Jean-Paul Rouve : « J’aimais bien cette idée là du récit et, en plus, je l’ai incité à en faire encore plus, des voix-off, parce que je trouve qu’il les écrit très bien. Ces voix -off sont très bien écrites et sa narration est toujours parfaite. »

*Candice lecoeur, starlette de la région dans le film Poupoupidou et retrouvé morte.

 

Polar Park (6X52’) est disponible sur arte.tv et arte, la chaîne

Lubiie

Experte dans le domaine des séries, blogueuse passionnée depuis 2006, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival et intervieweuse aux multiples questions en séries. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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