Quel est le point commun entre Sofie, une jeune femme qui s’échappe d’une secte, Ameer, un réfugie d’Afghanistan qui fuit son pays avec sa famille, Cam, un père de famille enfermé dans un travail sans aucune perspective et Clare, une bureaucrate qui tente de gérer un scandale ? Le point commun, c’est le lieu où ils se trouvent dans une centre de détention pour immigrés en Australie. La vie de ses quatre destins vont se lier dans ce lieu particulier où l’injustice et l’inhumanité font la loi. STATELESS est une mini-série australienne qui a pour objectif de dénoncer le système d’immigration australien. À travers une histoire vraie celle de Cornelia Rau devenue Sofie Werner dans la série, Stateless raconte l’immigration via quatre portraits d’être humains. Stateless a trois co-créateurs
Pourquoi regarder STATELESS ?
Fabuleuse Yvonne Strahovski ! C’est indéniable Yvonne Strahovski crève l’écran dans cette mini-série. L’actrice dont on n’ignore pas le talent est juste majestueuse dans ce rôle qu’elle embrasse à la perfection. Même si les histoires des autres protagonistes valent le coup d’être racontées et que les acteurs qui les jouent sont bons, Yvonne Strahovski propose tout de même une performance remarquable. De toute façon, même si elle est admirable dans Chuck ou Dexter, c’est vraiment depuis son rôle dans The Handmaid’s Tale que l’actrice se révèle et Stateless est encore un bel exemple de son talent.
Etude de cas sur la gestion de l’immigration en Australie ! Cette mini-série a pour objectif d’informer le public sur la situation des centres de détention pour immigrés en Australie mais c’est aussi un plaidoyer pour l’ensemble des centres. Stateless se déroule certes, dans un pays donné, l’Australie mais c’est un sujet universel dont elle traite, l’immigration. Ici, l’Australie est montrée du doigt mais n’importe quel autre pays est visé tant qu’il y aura des individus apatrides.
Une histoire vraie qui inspire Stateless ! En effet, Sofie Werner serait inspirée du destin de Cornelia Rau qui s’est retrouvée enfermée dans un centre de détention pour immigrés par erreur. Même si la mini-série fait s’enchaîner les événements dans la vie de Sofie en peu de temps, Cornelia Rau mettra plusieurs années entre sa fuite de la secte dont elle faisait partie et son arrivée en centre de détention. Pour la fiction, le temps passe plus vite et même si quelques raccourcis ont été fait, l’essentiel est proche de la réalité. Sofie Werner tout comme Cornelia Rau souffre de grave troubles mentaux qui n’ont pas été détectés par le centre de détention la prenant à tort pour une immigrée mais qui voulait fuir l’Australie contrairement à ces camarades de détention…
Stateless a clairement un message puissant à délivrer autour de l’immigration au sens universel plus que seulement sur l’Australie. Mais, parfois l’exécution est un peu hasardeuse comme s’il y avait une envie d’aller vite et de ne pas assez décortiquer les raisons qui ont poussé ces destins à se retrouver dans ce même lieu sordide. À vrai dire, ils n’interagissent pas vraiment entre eux. Les téléspectateurs suit leurs parcours dans un même lieu mais comme s’ils ne se coutoyaient pas vraiment. C’est parfois étrange. La force de cette mini-série, c’est le personnage de Sofie Werner. Non seulement Yvonne Strahovski illumine la mini-série par sa performance mais surtout on ne voit qu’elle. En fait, les destins des trois autres protagonistes paraissent bien dérisoire à côté de celui de Sofie. En même temps, quand il est écrit au début « inspiré d’une histoire vraie », il s’agit bien du personnage de Sofie qui est inspiré de Cornelia Rau et cela implique peu de place pour le reste des personnages. C’est du moins ce que l’on voit à l’écran et c’est aussi au personnage de Sofie que le téléspectateur s’attache. Ameer, Clare et Cam sont des mélanges de personnes existantes et ils n’ont pas la même consistance que le personnage de Sofie. Cela provoque un déséquilibre dans la narration. Seul bémol de cette aventure de Stateless. Parler de l’immigration en série n’est pas un sujet évident et cette mini-série parvient à faire quelque de très honorable.
Stateless à voir sur Netflix