Il fut un temps en Irlande, où les nonnes étaient en charge de laver les péchés des femmes qui avaient eu un enfant hors mariage. Entre 1922 et 1996, plus de 10 000 jeunes filles ont été envoyées dans les « couvents de la Madeleine » où elles travaillaient gratuitement en tant que blanchisseuses. Un scandale au sein de l’Église Catholique Irlandaise et qui sert de base pour l’histoire de la mini-série THE WOMAN IN THE WALL de Joe Murtagh avec Ruth Wilson et Daryl McCormack.

Lorna Brady (Ruth Wilson), une habitante de la petite ville irlandaise fictive de Kilkinure, un matin en se réveillant découvre dans sa maison un cadavre. Lorna n’a aucune idée de l’identité de la femme décédée et ne sait pas si elle est elle-même responsable de ce qui ressemble à un meurtre. Lorna souffre en effet de crises de somnambulisme depuis qu’elle a été incarcérée à l’âge de 15 ans au couvent de la Madeleine de Kilkinure, qui abrite l’une des tristement célèbres blanchisseries irlandaises. C’est là que Lorna a donné naissance à sa fille Agnès, qui lui a été cruellement enlevée et dont Lorna n’a jamais connu le destin. Parallèlement, l’inspecteur Colman Akande (Daryl McCormack) est sur les traces de Lorna pour un crime sans lien apparent avec le corps qu’elle a découvert dans sa maison. Son esprit vif cache une profonde tristesse ; et lorsqu’il rencontre Lorna, il se retrouve confronté à ses secrets les plus profonds. Alors que Colman recherche un meurtrier et que Lorna veut retrouver sa fille, leurs chemins vont se croiser d’une manière que ni l’un ni l’autre n’aurait jamais pu anticiper.

Pourquoi regarder la mini-série THE WOMAN IN THE WALL ?

L’envoutante Ruth Wilson ! Depuis The Affair, Ruth Wilson n’a cessé de montrer son talent et dans cette min-série, elle joue la troublante Lorna Brady, victime des « couvents de la Madeleine« . L’actrice marque les esprits avec ce personnage perturbant.

L’histoire méconnue des couvents de la Madeleine ! Cette partie de l’histoire irlandaise n’est pas la plus glorieuse, la mini-série met en lumière ce scandale à travers la fiction. On suit Lorna Brady et certaines de ses camarades à qui on a retiré leur enfant dès l’accouchement pour ensuite, les forcer à travailler comme des esclaves au titre de blanchisseuses.  Au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire, on en apprend plus sur ces couvents de la honte.

Enquête d’outre-tombe ! Il y a une dimension polar dans cette mini-série puisqu’il y a un détective dépêché de Dublin qui doit enquêter sur la mort d’un prêtre. Non seulement, cette investigation va réveiller des souvenirs douloureux du passé au sein des couvents mais aussi des choses étranges vont entourer les  recherches. D’ailleurs, Lorna Brady est  personnage bien étrange avec une tendance au somnambulisme violent…

Lors du festival CANNESERIES, j’ai pu interroger Daryl McCormack, juré de l’édition 2023 du festival, sur son rôle dans  The Woman in The Wall. L’acteur y joue l’inspecteur Colman Akande.

Depuis l’annonce du projet, j’attendais cette mini-série Showtime avec impatience. En fait, je ne connaissais pas le scandale des couvents de la Madeleine et je m’étais renseigné sur le sujet découvrant que même le gouvernement irlandais s’est excusé en 2013 sur ce qui est considéré comme un terrible secret d’Etat. Alors, je l’avoue j’avais des attentes sur The Woman in The Wall. Quand Daryl McComack m’a parlé d’« une enquête pour meurtre« , j’étais un peu plus sceptique car les polars ne restent pas mon genre favori… Après avoir vu en avant-première les six premiers épisodes, j’ai un avis mitigé. Tout d’abord, l’image à l’écran est splendide, il y a une atmosphère et le fait que ce soit basé sur les couvents de la Madeleine rend l’histoire passionnante et lui donne un point de vue historique fort. En revanche, Ruth Wilson n’est pas au top de sa forme niveau jeu et la dimension surnaturelle avec notamment ce somnambulisme du personnage de Lorna Brady décrédibilise le combat des femmes, qui veulent une justice pour les souffrances vécues par le passé. Le personnage de Lorna est trop perché et il est difficile de s’attacher à elle. Quant à Daryl McCormack, il fait le job. La promesse était engageante mais le scénario est en-dessous de ce que l’on peut espérer avec un tel sujet que ces horribles couvents de la Madeleine.

The Woman in The Wall (6×60′) est disponible sur Paramount +