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[VIDEO] Avec Niels Schneider LE MONDE N’EXISTE PAS !

De retour dans sa ville natale pour enquêter sur un fait divers, un journaliste (Niels Schneider) doit se confronter à un passé douloureux. Avec cette quête à rebondissements adaptée du roman éponyme de Fabrice Humbert, Erwan Le Duc joue avec les codes du genre avec humour et étrangeté dans la mini-série LE MONDE N’EXISTE PAS. Son héros croise la route d’une galerie de personnages décalés dans un univers où tous ses repères se dérobent. Lors de Séries Mania, j’ai eu la chance de rencontrer l’équipe de la série : le comédien Niels Schneider, le réalisateur et créateur Erwan LeDuc, le romancier Fabrice Humbert et la productrice Nicole Collet.

Comment voyez-vous ce héros qui peut apparaître déstabilisant pour le téléspectateur ?

Niels Schneider :  » Je ne sais pas si c’est un héros. Ce que j’aime c’est que on ne sait même pas s’il est vraiment attachant et je crois qu’il est attachant. C’est un personnage dur aussi. Qui est parfois injuste envers. Envers sa mère? Erwan n’ a pas créé un personnage pour séduire le spectateur, pour qu’on ait vraiment absolument de la sympathie. Je pense qu’il est globalement attachant malgré sa dureté, malgré son sens de la justice parfois envers sa mère notamment. »

Pour ce rôle Niels Schneider a du prendre en masse musculaire, une demande du réalisateur comme l’avoue le comédien : « Très tôt en fait, Erwan m’a dit faut que tu fasses un corps.« . Erwan Leduc explique : « Il fallait que le personnage ait cette musculature.Une musculature fabriquée qui n’est pas celle dequelqu’un naturellement balèze, mais celle de quelqu’un qui s’est fabriqué ce corps.«  Ce physique a été utile à l’acteur pour construire son personnage : « Il y avait un truc et puis même moi, dans ma manière d’aborder les rôles, le physique arrive très tôt. »

 

Fabrice Humbert a confié son oeuvre Le Monde N’existe Pas au réalisateur Erwan Leduc qui s’est alors approprié son monde et l’écrivain lui a fait totalement confiance : « J‘acceptais toutes les libertés parce que je partais vraiment de l’idée qu’en fait ce sont deux arts différents. C’est à dire qu’il y a souvent l’idée qu’il y a un livre et puis après on l’adapte au cinéma est très bien. C’est l’univers des mots qui n’est pas l’univers des images. Donc pour moi, c’est vraiment mon créneau. Il faut trahir, c’est absolument nécessaire. En plus, il faut que le réalisateur s’approprie. Donc simplement, ce que j’espérais, c’est qu’il puisse reprendre l’esprit. Et alors il y avait un quand même une grande difficulté pour le cinéma, c’est que c’est un narrateur à la première personne dans le roman. Donc comment est-ce qu’on peut traduire ça, puisque le cinéma c’est quand même de la troisième personne en permanence ? Et comment est ce qu’on surtout ce narrateur qui n’est pas fiable dans le roman ? C’est à dire que c’est un narrateur qui se délite au fur et à mesure. Il faut avoir de moins en moins confiance en ce qu’il dit en tant que lecteur. Comment est ce qu’on peut traduire ça au cinéma ? Et c’est surtout à cet effet de de mise en scène, de décalage. Comment est-ce qu’il va faire ?Je pense que c’est en tant que réalisateur la plus grande réussite. J‘ai beaucoup de choses à dire sur les acteurs que j’ai trouvé vraiment remarquables, mais ce qu’il a vraiment réussi à saisir, c’est cet esprit on voit dans le roman, l’idée, c’était que le lecteur s’enfonce un petit peu dans un marais, qu’il puisse même plus comprendre. Cet effet là, il l’a traduit grâce à des décalages de mise en scène, à beaucoup d’indices. Enfin, c’est vraiment une adaptation très intelligente. »

Le Monde N’existe Pas (4×52′) est à découvrir sur Arte !

Lubiie

Experte dans le domaine des séries, blogueuse passionnée depuis 2006, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival et intervieweuse aux multiples questions en séries. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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