Je vous emmène à Versailles pour célébrer la saison 2 de MARIE-ANTOINETTE sur Canal + ! Après des débuts tumultueux à Versailles en saison 1, Marie-Antoinette réapparaît à l’aube de la Révolution française, au moment où éclate l’un des scandales les plus retentissants du XVIIIe siècle : l’affaire du collier de la reine, popularisée par Alexandre Dumas dans son célèbre roman. Cette seconde saison poursuit l’exploration du destin mouvementé de la plus célèbre des Reines de France, révélant comment, face à une crise sociale, économique et politique sans précédent, Marie-Antoinette est devenue « Madame Déficit », l’une des figures les plus décriées de l’Histoire. La saison 2 a été écrite par Louise Ironside avec Charlotte Wolf, Francesca Forristal et Andrew Bampfield et réalisée par Edward Bazalgette et Raf Reyntjens.
Alors que Marie-Antoinette et Louis semblent au sommet de leur règne, ils font face à une crise financière sans précédent. Provence et Chartres en profitent pour attiser la haine des nobles tandis que Jeanne de Valois, une lointaine descendante d’Henri II bien décidée à redorer son blason, s’immisce à la cour et y planifie une redoutable escroquerie : l’affaire du collier, dont le retentissement dépasse -bientôt la famille royale. Fragilisés par une succession de drames intimes, Marie-Antoinette et Louis devront trouver en eux les ressources pour surmonter ces épreuves et survivre à l’opprobre. Car de Versailles au Palais-Royal, la colère gronde…
Canal + m’a proposé une visite royale pour cette saison 2 de Marie-Antoinette ! Effectivement, j’ai eu la chance de me rendre au château de Versailles, un lundi jour de fermeture et bien souvent, unique jour disponible pour les tournages. Ainsi, j’ai pu voir des centaines de figurants en costumes d’époque mais aussi voir Emilia Schüle alias Marie-Antoinette et Jasmine Blackborow alias la Princesse de Lamballe en plein jeu et discuter avec Louis Cunningham, le roi Louis XVI en personne et la costumière en cheffe Marie Frémont !
En cette fin janvier 2024, le soleil est au rendez-vous malgré le froid hivernal ainsi Versailles resplendit, et c’est un jour unique pour admirer la splendeur de ce joyau de la royauté française. Aucun touriste, seulement des groupes scolaires et l’équipe de la série Marie-Antoinette en ébullition. Empruntant les escaliers et passant à travers les différentes salles, mes camarades journalistes et moi, arrivons à l’une des plus belles pièces du château : la galerie des glaces ! Avec le soleil, la pièce brille de mille feux pour notre plus grande joie de visiteurs d’un jour. La magie est totale quand on assiste à une scène avec Emilia Schüle en costume de Marie-Antoinette au milieu de figurants portant des perruques et des habits d’époque. On y croise même l’acteur Louis Cunningham en costume qui profite, entre deux scènes, pour faire des photos avec son propre appareil photo. En même temps, un souvenir d’un tournage à Versailles dans la galerie des glaces, c’est à immortaliser !
D’ailleurs, le comédien britannique nous apprend que nous sommes présents pour une des scènes finales du dernier épisode : « Les gens quittent Versailles. La famille doit décider quoi faire face à l’évolution des opinions. À l’extérieur de Versailles, les gens ne sont pas très contents de Louis et de Marie-Antoinette, et ce pour de très bonnes raisons. Donc, aujourd’hui, nous filmons le moment où les personnages doivent décider s’ils restent ou s’ils partent. » détaille Louis Cunningham. Une scène historique quand on connaît le sort de Louis XVI et Marie-Antoinette ! Mais, ce n’est pas pour autant le dernier jour de tournage puisque pour tourner une série, la technique du cross-boarding est souvent utilisée. Une méthode d’organisation où plusieurs épisodes sont tournés en même temps, scène par scène, selon les lieux ou les disponibilités des acteurs, plutôt que dans l’ordre chronologique des épisodes. Comme Versailles n’est pas disponible selon les besoin du tournage, l’équipe de production doit s’adapter et essaie de caser un maximum de scènes un même jour quitte à ne pas suivre la chronologie de la série.
Marie-Antoinette est à Versailles : costumes, perruques et galerie des glaces !
Ce jour-là, Louis Cunningham porte : « Du marron et du bleu. Je ne porte jamais de couleurs vives, mais cela correspond parfaitement à mon personnage. Et dès l’instant où je mets le costume le matin, je me sens prêt à incarner le personnage. » Louis XVI n’était pas réputé pour son sens aigu de la mode. On le constate dans la saison 1 quand il doit choisir sa garde-robe. C’est une information que Marie Frémont, costumière en cheffe et spécialiste des costumes de séries historiques, a découvert en lisant les mémoires du comte d’Hézecques où au moment du renouvellement de sa garde-robe, le souverain était un peu trop sobre pour son époque. Marie Frémont dit « Louis XVI voulait six habits gris. Mais lui, il s’habillait très simplement. Et donc on essaye de rendre ça quand il est en privé, il a des habits plutôt simples. Et puis quand il en représentation, il a des tenues un peu officielles, on essaye de faire transparaître ça » dit Marie Frémont qui se documente à travers les mémoires de la Cour de Versailles, les chroniques de l’époque et aussi en allant voir les tableaux de l’époque.

D’ailleurs, cette saison 2, la costumière confie : « Cette année, on a reconstitué deux tableaux. On n’avait pas fait ça l’année dernière. Deux portraits très connus. Donc là, il faut quand même être évidemment proche du tableau, même si on n’a pas reconstitué les robes, parce que je pense qu’avec notre œil moderne, en particulier, le portrait de famille où elle est en robe rouge, où elle essaye d’être respectable, on a une robe en velours rouge, mais on a un peu épuré. » Même si les costumes restent le plus fidèles à l’époque, il faut penser aussi à l’image alors parfois, on sacrifie les garnitures de Rose Bertin (costumière de la Reine) comme l’explique Marie Frémont : « C’était ça qui coûtait cher dans une robe, c’étaient les garnitures. C’était Rose Bertin. Ces affaires, elle les faisait en vendant aux femmes des garnitures. Le tissu, c’était une chose. La façon, c’était presque rien. Les salaires étant ce qu’ils étaient à l’époque, fabriquer la robe ça coûtait presque rien. Mais les garnitures, les plumes, la fourrure, les diamants sur les robes, les dentelles, ça c’était le prix de la robe. On en a pas mal sur nos costumes, mais c’est un peu plus léger qu’à l’époque quand même. » En fait, cela permet aussi de faciliter le travail des acteurs qui doivent aussi porter toutes ces garnitures. Donc, la production a opté pour moins d’extravagance que ce soit niveau costumes ou coiffures. La cheffe costumière développe : « Il y avait des coiffures qui faisaient près d’un mètre de haut. Cela prendrait une telle place à l’image. On est d’abord là pour raconter une histoire. L’extravagance raconte une partie de l’histoire de Marie-Antoinette, mais il faut laisser de la place au jeu des comédiens, à l’histoire. Le costume et la coiffure ne peuvent pas prendre toute la place. » Même en étant moins extravagant, on comprend à l’image pourquoi Marie-Antoinette a hérité de ce surnom de « Madame Déficit » ! Les 150 costumes que vous pourrez admirer en saison 2 sont tout simplement splendides !
Pour un comédien, le costume est un véritable outil de travail tout comme le décor dans lequel il évolue. Louis Cunningham expose son point de vue sur l’importance du costume dans son travail : « Je pense que l’équipe des costumes sur la série est incroyable. Ils fabriquent tout spécialement pour nous, et il y a énormément de réflexion derrière chaque détail. Quand on commence les essayages tôt dans la préparation, cela montre une certaine progression du personnage. Ce que je porte à différents moments est très révélateur. Vous savez, des événements traumatisants se produisent tout au long de la saison. Et pour Louis, il s’exprime de manière très particulière, comme nous l’avons vu dans la première saison. Parfois, cela passe aussi par ses vêtements. » Même si son costume est moins que les comédiennes qui doivent porter des corsets, Louis Cunningham a eu la chance d’expérimenter le faux ventre : « On a testé un faux ventre, parce que Louis, en vieillissant, avait pris pas mal de ventre. Mais ça n’a pas vraiment fonctionné, donc ça n’a pas duré longtemps. Cela dit, les costumes sont vraiment confortables, donc ça ne me dérange pas du tout. » De plus, entre les saisons, l’équipe costume réfléchit en permanence à améliorer les pièces comme le souligne Louis Cunningham : « Mes costumes d’équitation sont mes préférés. La saison dernière, chaque fois que je montais à cheval, je déchirais mon pantalon. Mais cette saison, on a utilisé un tissu extensible très ingénieux, donc ça n’arrive plus. » Enfin, le décor est aussi essentiel pour l’acteur que le costume. Tourner à Versailles, cela reste unique pour un comédien. Rappelons que c’est le tout premier grand rôle de Louis Cunningham qui avait commencé avec un tout petit rôle dans la saison 2 de Bridgerton. Le comédien est devenu roi d’un coup et se retrouve à Versailles, so chic ! L’acteur britannique mesure sa chance : « C’est incroyable. Vous arrivez ici, dans le noir total, tôt le matin, et le soleil se lève, et soudain tout brille en doré. Vous avez ces moments où vous devez vous pincer en vous disant : « Oh oui, on est de retour à Versailles. » Je viens de traverser la Galerie des Glaces, il n’y avait personne d’autre. Quand peut-on vivre ce genre d’expérience ailleurs ? Et puis, ça aide. Ça donne vraiment de la force à la scène qu’on s’apprête à tourner. On a besoin de la grandeur de ces bâtiments pour montrer le drame qu’on veut transmettre.«
Pour ma part, j’ai été subjuguée par ce tournage royal ! C’est unique d’assister à un tournage d’une super production Canal + dans ce cadre pareil. L’équipe qui nous a accueillis était chaleureuse et passionnée. Puis, il y a ce moment exceptionnel de découvrir le résultat à l’écran, sublimé par la réalisation de Edward Bazalgette et Raf Reyntjens.

© Caroline Dubois / Capa Drama / Banijay Studios France / Beside Productions / CANAL+
Après cette découverte des coulisses, j’ai demandé à Louis Cunningham un aperçu de la saison 2. Le comédien m’a livré dans quel état d’esprit son personnage de Louis XVI se trouvait au début de la saison 2 : « Tout semble plutôt prometteur pour Louis. Il a terminé la première saison avec la guerre d’indépendance américaine, qui, aux yeux du public, a été un grand succès. En tant que roi, c’était un énorme succès pour lui. C’était sa campagne, et il l’a menée à bien. De plus, dans sa relation avec Marie-Antoinette, ils ont maintenant des enfants — c’était l’intrigue majeure de la première saison. Donc, ils ont vraiment l’impression d’être en position de force. Ce que l’on va découvrir, c’est qu’ils ne sont peut-être pas aussi solides qu’ils le pensent, et il y a des vérités que Louis détient et qu’il ne partage pas. Il y a aussi des vérités que Marie-Antoinette détient et qu’elle ne partage pas. C’est l’histoire de comment cette relation, qui a commencé entre deux jeunes gens, devient celle de deux monarques. Comment ils gèrent le fait de partager leur vie tout en gardant certaines choses séparées. Je suis enthousiaste car cette saison, nous avons des intrigues qui nous emmènent en dehors de Versailles, avec de nouveaux personnages. Je pense que cela apportera un vent de fraîcheur pour tout le monde, et permettra de voir un peu l’impact de ce que nous faisons à Versailles sur le reste du pays.«
La saison 2 de Marie-Antoinette est à voir sur Canal + !