Et si votre pays était effacé de la carte ? Conséquence du changement climatique. Obliger d’évacuer du jour au lendemain ! Pour sa toute première série, le cinéaste Thomas Vinterberg a imaginé et réalisé ce scénario pour son pays : le Danemark. Voici sa réflexion : « Et si le Danemark tel que nous le connaissons devait être évacué ? Si la population se trouvait scindée en deux : ceux qui ont les moyens de fuir et ceux qui dépendent de l’État. Que deviendrions-nous et nos familles ? Que ressentirions-nous en tant que réfugiés dans un autre pays ? Comment agirions-nous face à cette situation ? Si c’était à nous de quitter ce que nous avons toujours connu et considéré comme acquis ? À quel point sommes-nous attachés à notre pays lorsque nous sommes contraints de le quitter ? Pouvons-nous encore faire preuve de solidarité dans une telle situation ? » C’est le scénario de sa série FAMILIES LIKE OURS où il prend le prisme d’une famille qui fait face à l’impensable…
C’est un été en apparence ordinaire au Danemark, quand une décision politique fait tout basculer : pour éviter une catastrophe naturelle irréversible, le pays doit être évacué avant d’être entièrement inondé. Le peuple danois se disperse et laisse derrière lui maisons, écoles et rues désertes. Alors que familles et amis sont séparés, en un instant, plus rien n’a de valeur, les destins changent et la chance sourit seulement à quelques exilés. Laura, une lycéenne bientôt bachelière, va voir sa vie changer pour toujours.
Pourquoi regarder la série FAMILIES LIKE OURS ?
Un scénario catastrophe à échelle humaine ! L’évacuation du Danemark est une véritable catastrophe qui dérègle le pays et ses habitants qui se mettent à faire des choses insensées pour survivre. Mais loin des blockbusters américains où tout est détruit à coup d’effets spéciaux, on suit une famille dans la tourmente et on reste à une échelle où les émotions peuvent circuler et davantage nous toucher.
Une réflexion sur des thèmes contemporains ! Changement climatique, migration et résilience se sont les thèmes majeurs de cette série qui sont questionnés et d’autant plus avec cette menace de montée des eaux qui impose une évacuation d’un pays tout entier. Mais qui va accueillir les réfugiés ?
La première série de Thomas Vinterberg ! Si vous êtes fin cinéphile, le cinéaste Thomas Vinterberg ne vous est pas inconnu. Il a remporté l’Oscar du meilleur film étranger en 2021 pour Drunk avec Mads Mikkelsen. Après de nombreux films à succès, Thomas Vinterberg saute le pas et s’essaie à la série. Rien que par curiosité, sa série doit être regarder.
Par ailleurs, Canal + propose un documentaire inédit de Stéphane Bergouhnioux intitulé Cinéastes en Séries, qui s’intéresse sur le passage de plus en plus fréquent de réalisateurs et réalisatrices de cinéma renommés à la série, à travers de nombreux témoignages, archives et extraits. Thomas Vinterberg s’exprime sur le sujet.
Comme le dit Thomas Vinterberg dans sa note d’intention Families Like Ours c’est « une épopée familiale inspirée des grandes histoires européennes d’émigration » du moins je l’ai ressentie ainsi. Dans la série, c’est le Danemark qui est évacué mais on peut imaginer le même scénario en France et je reconnais que cela donne le vertige. Cette série est tout de même anxiogène et comme en plus, elle se place du point de vue d’une famille avec toute son arborescence, les émotions sont au coeur de cette catastrophe qui dépasse nos personnages. Néanmoins, j’ai mis du temps à rentrer dans la série. C’est à partir de l’épisode 3 que le sort de cette famille et du Danemark m’a un peu plus préoccupée. La menace est là dans les premiers épisodes mais pas assez claire et en plus, beaucoup de personnages semblent vaquer à leur vie du quotidien avant une réalisation un peu tardive de la gravité des choses. Alors, c’est déroutant pour le téléspectateur qui a dû mal à définir son niveau d’alerte. En revanche, le casting est bon avec une jeune actrice prometteuse Amaryllis August.
Families Like Ours (7×52′) est à voir sur Canal +