Homeland revient pour une saison 8 et dernière après quasi deux ans d’attente entre la saison 7 et 8. Alex Gansa, co-créateur de la série, affirme que c’était pour des raisons de tournage à l’international et aussi dans la volonté de réaliser une saison finale de qualité. Je ne sais pas vous mais le début de la fin d’Homeland ça sonne un peu comme la fin d’une époque ? Le show a commencé en 2011 et dès sa première saison, la série a su s’imposer, séduisant le monde entier, et devenant un véritable phénomène de société. Bon, Homeland s’est tout de même perdue en chemin surtout depuis la mort de l’agent Brody… Mais, n’oubliez jamais que Homeland est l’adaptation de la série israélienne Hatufim (qui, pour ma part, je trouve bien mieux qu’Homeland).
HOMELAND saison 8 épisode 1
Heureusement pour moi, j’avais un peu de retard sur la saison 7 d’Homeland donc j’ai fait un binge-watching express en une semaine afin d’être à jour pour la diffusion de l’épisode 1 de la saison 8 sur Canal +. Je peux comprendre que sans un petit reminder, les deux ans d’attente sont préjudiciables pour le téléspectateur. Mais, Canal + fait les choses bien et vous avez un petit « précédemment dans » pour vous rappeler l’essentiel de la saison 7. Pour rappel, la présidente Keene a laissé sa place à son vice président Warner (Beau Bridges) qui est à présent à la tête du pays. Quant à Carrie Mathison, elle est dans un centre de remise en forme en Allemagne suite à ses 213 jours de détention en Russie. Saul Berenson lui est toujours conseiller auprès du Président des États-Unis et organise des opérations extérieures où il va embarquer Carrie car comme vous le savez ces deux-là, ils ont un lien indéfectible.
Après avoir vu ce premier épisode d’introduction à la saison 8 d’Homeland, j’ai tout de suite fait le parallèle avec la saison 1. J’ai vu un écho entre les deux saisons. Carrie se retrouve interrogée sur les conditions de sa détention en Russie et sur les informations qu’elle aurait pu divulguer à l’ennemi sachant que Carrie n’était plus sous médicaments. Comme on l’imagine et cela est suggéré par les flashbacks, Carrie est entré dans un second proche de la démence. N’oublions pas que Carrie Mathison, notre héroïne, les yeux à travers lesquels nous suivons la série, est un personnage trouble souffrant de traumatismes et du trouble bipolaire à un niveau avancé. Carrie reste une héroïne peu fiable et elle a toujours été. Dans cet épisode, ce n’est pas sa maladie qui est mise en cause mais sa loyauté envers la nation. La même question qui était posée à l’agent Brody en saison 1 : traître ou pas traître. Même si le téléspectateur a pu douter de Brody sans vraiment savoir le fin mot de l’histoire, douter de Carrie Mathison, c’est plus dur à accepter. Mais, en même temps, le téléspectateur a aussi vu les ravages du trouble de bipolarité sur Carrie. La jeune femme a été obligée de confier sa fille à sa soeur à cause de sa maladie, elle n’était pas capable de remplir le rôle de mère. En plus, Carrie admet pour une fois son trouble en rappelant sans cesse à son interrogateur sa condition. Mais, celui-ci ne veut rien entendre, il s’intéresse à la loyauté de cet agent de la C.I.A qui a été déténu par l’ennemi.
C’est très intéressant de commencer la saison 8 par cet écho à la saison 1 d’Homeland. Revenir aux bases, à l’ADN de la série qui se demandait si un agent capturé chez l’ennemi peut être retourné par l’ennemi et nuire à son pays ? Alors, il y a d’autres choses dans cet épisode avec des passages en Afghanistan sur le terrain et une Carrie et un Saul sur le qui-vive mais ce n’est pas le plus passionnant, c’est le début de l’épisode avec l’interrogatoire de Carrie et le clin d’oeil d’un ami russe de Carrie en fin d’épisode….
