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[ITW] HORS SAISON : une enquête menée par Marina Hands et Fianso !

C’est la fin de saison, les vacanciers partent, la neige fond… et dévoile le cadavre d’une femme assassinée dans une mise en scène intrigante et macabre. La capitaine suisse Sterenn Peiry est chargée de l’affaire, épaulée par l’enquêteur français Lyes Bouaouni qui lui révèle qu’un corps a été retrouvé dans un état similaire de l’autre côté de la frontière. Alors que le mystère s’épaissit, l’enquêtrice découvre que son fils a accidentellement tué sa copine en voiture. Sa vie bascule : jusqu’où ira-t-elle pour protéger son fils ? HORS SAISON (6×52′) est le fruit de trois années de développement, cette série reflète dans son organisation l’esprit de coproduction entre les deux pays La France et La Suisse : trois créatrices françaises (Sarah Farkas, Marine Flores-Ruimi, Claire Kanny), un réalisateur suisse (Pierre Monnard), des premiers rôles français (Marina Hands et Sofiane Zermani), une multitude de seconds rôles suisses, un tournage partagé entre le canton du Valais et la région Bourgogne-Franche-Comté. Hors Saison est un polar qui sort des sentiers battus à découvrir sur France 3.

Hors Saison a été pitché pour la première fois à Séries Mania en 2019 lors des sessions professionnelles de co-pro pitching et c’est donc tout naturellement que l’avant-première de la série se soit déroulée à Séries Mania. C’est à cette occasion que j’ai eu la chance de rencontrer une grande partie de l’équipe lors d’une conférence de presse et leur poser quelques questions : les comédiens Marina Hands (Sterenn Peiry), Sofiane Zermani dit Fianso (Lyes Bouaouini), Cyril Metzger (Jérémy Peiry) mais aussi le réalisateur suisse Pierre Monnard et deux des jeunes créatrices de la série Sarah Farkas et Marine Flores-Ruimi.

Ne vous arrêtez pas au genre de Hors Saison ! En effet, cette série est bien plus qu’un polar classique, c’est vraiment un polar sombre avec du vrai thriller et suspens. C’est d’ailleurs, l’ambition première des créatrices de la série. Marine Flores-Ruimi explique quelles ont été leurs réflexions sur ce projet : « Comment on peut faire un polar, mais un peu différemment. Nous, on aime beaucoup les dramas et on avait envie qu’on connaisse les personnages. On n’avait pas envie d’avoir juste les flics qui font une enquête parce que ça, on l’a vu et revu. On voulait juste quelque chose de différent qui est plus psychologique. » Sa co-équipière Sarah Farkas renchérit sur cette idée : « Le concept, c’est à dire ce qu’on voulait que ce soit, c’est une capitaine de police qui doit cacher un corps, mais elle doit continuer son enquête. C’était très compliqué à écrire parce qu’à la fois elle va être extrêmement brillante sur tout ce qu’elle trouve, sur son enquête avec son partenaire. Mais son partenaire lui-même devient son antagoniste alors qu’il reste son partenaire sur son enquête. Mais de façon antagoniste par rapport à son propre enjeu de cacher ce corps là ». C’est aussi un aspect qui a su séduire les comédiens qui ont tout de suite adhérer au concept.

 

HORS SAISON : un polar hors catégorie !

Pourquoi on accepte un polar comme HORS SAISON ? Qu’est-ce qui a fait la différence et qu’on accepte de jouer le jeu ?

Marina Hands : « Alors, étonnamment, je ne sais pas si la série voulait particulièrement cette introspection et cette incarnation à ce point des personnages. Je pense que l’intrigue, elle, est très importante. La structure est très importante dans ce genre-là. Je pense que c’est la volonté de Pierre (Monnard) et des créatrices ensemble. C’est la manière dont ils en ont parlé. Enfin, moi ce dont Pierre m’a parlé de ce qu’il voulait, de cette histoire qui m’a convaincue. Et moi, personnellement, je me disais j’aimerais bien que les personnages ne soient pas des stéréotypes, des clichés, des gens qui n’existent pas vraiment, c’est à dire que le spectateur puisse s’identifier même à un capitaine de police, en fait. Voilà. Qu’il est ce lien possible peu importe les étiquettes et même les nationalités. »

Sofiane Zermani : « Je pense que ça passe énormément par le fait que la série passe un peu plus qu’on surface sur leur vie, sur leurs conflits internes, sur leur situation familiale, sur les doutes qu’ils peuvent nourrir dans leurs personnages. La vie professionnelle des personnages est corrélée directement avec leur vie perso et l’un déteint sur l’autre et cela donne quelque chose d’honnête. En fait, j’ai l’impression d’être quelque chose d’honnête, c’est à dire que nous, en tant que comédie, on a l’impression de jouer des personnages qui ne trichent pas. On se les approprient beaucoup plus facilement. »

Cyril Metzger : « Et ça permet une meilleure empathie, je pense, j’espère au téléspectateur. En tout cas, moi, quand je l’ai regardé, j’ai eu l’impression d’avoir une plus grande empathie parce que il y a des scènes de la vie de tous les jours, avec des petits conflits qui sont ceux du quotidien et ceux des relations qu’on peut avoir normalement avec des choses beaucoup plus grandes et beaucoup plus fortes qu’on espère. En tous cas, il nous arrive, on touche du bois et si ça nous arrive, c’est qu’il y a des problèmes. Mais en tout cas, voilà ces deux trucs qui permet du coup de faire un bonbon et d’avoir de la compassion pour ce qui leur arrive. »

Marina Hands : « J’ai jamais lu ça, je peux pas laisser passer ça. Il y avait quelque chose de cette audace, effectivement. »

 

Marina et Sofiane, comment avez-vous œuvré pour créer ce fantastique duo Sterenn Peiry & Lyes Bouaouini ?

Marina Hands :  » On n’a pas créé un duo. On a créé deux individualités. En fait, avec Pierre tout seul, chacun avec Pierre et il nous a fait tourner toutes les scènes de bagnoles la première semaine de tournage. Beaucoup de scènes de voitures. Il y a quelque chose qui était une petite manipulation de metteur en scène, n’est ce pas ?Moi j’ai vu ce qui a fonctionné immédiatement, c’est à dire qu’on s’est rencontrés sur le plateau. En fait, on s’est rencontrés dans le travail avec ce qu’on avait travaillé chacun de notre côté et et ça a été une évidence. Moi, cette rencontre, franchement, elle me marque énormément. Ce qu’on a tourné, il n’ y a pas longtemps et le plaisir de jouer ensemble, voilà c’est ça qui a créé, je pense, le duo. Bien sûr, il y a l’écriture, bien sûr, mais on joue des personnages. Mais en fait, c’est c’est l’intelligence de Pierre, je crois, de ne pas nous avoir emmener dîner 50 fois avant pour être bien sûr qu’on s’entendait bien et nous faire travailler sur le scénario et nous mettre ensemble sur un plateau de tournage. »

Sofiane Zermani : « Très naturel, très fluide. J’étais très très flatté de partager ce plateau avec Marina. Je respectais énormément son travail et sa carrière. Et en plus de ça, je me suis un peu laissé guider. J’ai envoyé ce que je pensais, bon et le panache des grands, c’est de se mettre à la hauteur des gens ou de les élever à leur hauteur. Donc voilà, sans se passer la pommade, c’était vraiment très naturel, très fluide. Dès le début et dès les premiers jours, je me souviens on s’est regardé et on s’est dit ça marche, ça marche, ça marche ! Et c’était tellement improbable dans la tête de tout le monde que nous ça nous faisait rire. »

 

Hors saison série fianso
Marina Hands, Sofiane Zermani, Cyril Metzger & Jean-Hugues Anglade © Lubie en Série

 

Qu’est-ce que la coproduction avec la Suisse apporte à la série ?

Sofiane Zermani :  « Je pense qu’on a tous la même réaction. On était très bien logés dans une super ville de Champéry, on a kiffé et la vue des fenêtres, le contexte, le cadre. En fait, c’est un espèce d’écrin, on avait plus qu’à se foutre là. Les montagnes parlent. Il y a des super images sur le monde. Mais c’est vrai, les montagnes parlent. La Suisse est un personnage de la série, vraiment ! Et puis en même temps, on a découvert le coin. Et puis, avec les habitants de la ville, avec eux, avec plein de gens à visiter. Voilà, on a fait des super rencontres. Je pense que le cadre nourrit la série au possible. »

Marina Flores-Ruimi : « C’est complètement intégré parce que les règles ne sont pas les mêmes, que ce soit la législation sur l’alcool, sur la prostitution, les peines de prison. On avait des consultants police suisse qui nous ont beaucoup aidé dans notre écriture et c’est un détail. Mais par exemple, en France, les interrogatoires de police doivent être filmés alors qu’en Valette ils ne doivent pas être filmés. Donc nous, on va voir par rapport justement à cette scène entre Marina et Jean-Hugues (Anglade). Ça n’aurait pas pu tenir en France ou alors il aurait fallu trouver autre chose dans l’écriture parce que l’interrogatoire aurait forcément été filmé. Donc c’est des petites heures, des petits détails comme ça. Mais dans l’écriture, ça a été vraiment un moment important. »

 

Est-ce que vos personnages sont de bons flics ?

Sofiane Zermani : « Oui, clairement, oui, clairement. Je trouve qu’ils sont des bons flics parce que l’honnêteté de chacun des personnages, l’entièreté, la sincérité de chacun des personnages fait qu’ils sont tellement flics, tellement à 100 % dedans que c’est un élément de leur vie. En fait, ce sont des flics 24 h sur 24, sept jours sur sept. Ce sont des flics du fond du cœur. C’est des mecs qui ont un sacerdoce de fou et donc peu importe ce qui se passe dans leur vie personnelle. Ça influe directement et en fait, c’est à ce moment là qu’on se rend compte à quel point on peut se mettre à la place de quelqu’un. Et qu’est ce qu’on serait prêt à faire pour sauver les gens qu’on aime ? Est-ce qu’on est une flic avant d’être une maman ? Est ce qu’on est un flic avant d’être un jeune papa ? Est ce qu’on est un flic avant d’être un fils ? Avant d’être un père ? Avant d’être? Voilà, c’est un peu ce qui les prend, ce qui les envahit dans leur vie perso, sur leurs vies pro qui ont en réalité toute leur vie. Donc je pense que ce sont des très bons flics. »

Marina Hands :  « Je me dis simplement que peut-être pas dans ce cas précis, mais se poser la question de contourner la loi. Je pense que ça devrait être une question que les meilleurs flics se posent, c’est à dire cette chose qui est implacable. Je suis sûre que des gens qui sont dans ces phénomènes de loi, qui sont face à ce qu’il y a de pire chez l’être humain, se posent des questions forcément, les meilleures, très profondes par rapport à l’humanité en général et sa complexité. »

Sofiane Zermani : « Puis moi j’adore et je veux un flic. J’ai beaucoup aimé. Ce n’était pas un rêve d’enfant. Ce n’était pas un rêve du tout. Mais concernant ce que je peux être à l’écran et dans d’autres activités, ça amène quelque chose de très positif. J’avais l’impression de faire en moi quelque chose de très positif. Les difficultés du quotidien d’un policier sincèrement engagé dans son truc qui est là pour la justice, la loi et pour faire vraiment son boulot. J’ai l’impression que le fait que moi, du cadre d’où je sors à les défendre, ça me rend fier. Déjà de un et et de deux, je pense que ça envoie un message super cool. »

 

Hors Saison parvient à nous embarquer dans un polar sombre et bien ficelé du début jusqu’à la fin avec un duo détonnant que forment Marina Hands et Fianso à l’écran.

Hors Saison (6×52′) est à découvrir sur France 3.

Lubiie

Experte dans le domaine des séries, blogueuse passionnée depuis 2006, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival et intervieweuse aux multiples questions en séries. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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