Quand on est un serial killer a-t-on le droit d’avoir un psy à domicile ? C’est l’idée de la série The Patient de Joe Fields et Joe Weisberg, créateur de The Americans. On y suit Alan Strauss (Steve Carell), psychothérapeute, est retenu prisonnier par un patient, Sam Fortner (Domhnall Gleeson), qui se révèle être un tueur en série. Lorsque Sam se rend au cabinet d’Alan, ce dernier se présente avec une demande inhabituelle : freiner ses pulsions meurtrières. Pour survivre, Alan va devoir analyser l’esprit torturé de Sam et l’empêcher de tuer à nouveau… mais ce dernier se refuse à aborder certains sujets cruciaux, notamment sa mère. Tout au long de sa captivité, Alan découvre combien les pulsions de Sam sont ancrées dans son subconscient et il plonge en parallèle dans son propre passé, devant faire face à ses propres traumatismes refoulés comme la mort de sa femme ou l’éloignement avec son fils. Alors que le temps presse, Alan lutte désespérément pour arrêter Sam avant qu’il ne devienne lui-même complice de ses meurtres ou pire encore, sa cible.
Pourquoi regarder la série THE PATIENT ?
Steve Carell en psy ! Cet acteur aux multiples facettes joue cette fois-ci un psy un peu dépassé par les événements. Etrangement on a bien envie de consulter Steve Carell et on comprend l’irrésistible envie qu’ à Sam de se confier.
Une série des créateurs de The Americans ! Si vous avez été ébloui par The Americans alors vous devez voir cette série signée par Joe Fields et Joe Weisberg. On reconnaît leur patte et il s’attaque encore une fois un sujet complexe avec rigueur.
Une promesse alléchante ! Le concept de la série c’est un tueur en série qui décide de prendre en otage son psy pour poursuivre sa thérapie et ne plus être un tueur en série. C’est assez dingue comme idée pour seulement se contenter d’un seul épisode.
Le concept de la série est à la fois terrifiant et jouissif. Puis, c’est une série des brillants Joe Fields et Joe Weisberg. Pour moi, The Americans reste un chef d’oeuvre. Mais pourtant même si on est intrigué et qu’on enchaîne les épisodes sans trop de réticence, il manque une minutie à laquelle Joe Fields et Joe Weisberg nous avaient habitué dans The Americans. C’est bizarre, on a l’impression que les créateurs manquent de temps pour nous immerger dans leur univers. Et pourtant, le format de 30 min est parfait pour le récit. Il y a un traitement en surface et cela manque de profondeur. Par ailleurs, toutes les considérations religieuses paraissent forcer comme si le personnage devait se justifier. Le parallèle entre les conditions de détentions des Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale et la situation du personnage de Steve Carell n’est pas la bienvenue… Steve Carell est bon dans le rôle et Domhnall Gleeson assure le change.
The Patient est à voir sur Disney +