The Freak est à Wentworth et elle est féroce en matière de vengeance !
Quand vous commencez une saison de Wentworth, il faut impérativement choisir son moment car c’est une véritable addiction. Un épisode vu en appel à l’autre et vous serez obnubilé par l’envie de connaître la suite des aventures des détenues de Wentworth.
Comparer les saisons de la série est devenue très difficile car elles ont toutes leur particularité qui font qu’elles sont toutes excellentes. Chacune a un scénario bien précis et construit habilement. La saison 4 n’échappe pas à la règle ! Même si quand le premier épisode bon paraît en deçà de ce que l’on a vécu en fin de saison 3 avec l’incendie et ses conséquences mortelles, dès l’épisode 2 cette impression de départ s’évapore en un instant.
The Freak alias Joan Ferguson, cette psychopathe des temps modernes n’en a pas fini avec Wentworth pour notre plus grand plaisir. En effet, qui n’adore pas détester The Freak.
The Freak en mode revanche
Quand Ferguson arrive dans l’enceinte de Wentworth dès le départ, on sait qu’elle ne va pas rester tranquille à lire des livres paisiblement. Tout ce qu’elle fait est calculé et c’est ce qui est flippant avec elle. Impossible de détecter la moindre sincérité. Même quand elle se fait horriblement violenter par l’équipe de Juice (une scène difficilement supportable à regarder), elle utilise cette maltraitance à des fins personnelles en exagérant son état. Ainsi, elle gagne la confiance de Kaz Proctor, autre leader de la prison.
Même quand elle s’occupe du cas de Bea Smith, elle prépare son coup en testant le GHB (communément appelée la drogue du violeur) avant de l’injecter à sa victime. Elle calcule tout même le temps d’agissement du produit. Quand elle se retrouve avec sa proie, elle prend son temps de nettoyer l’environnement et de préparer sa vengeance avec délicatesse. Comme une folle… Cet épisode 8 est magistral de part la tension qui en ressort. Ferguson arrivant presque à ses fins…
Du début de son entrée à Wentworth à la fin avec sa sortie, elle ne cessera sans relâche de se venger peu importe les dommages collatéraux. Son désir de vengeance et de retrouver l’ordre auquel elle croit (elle, gouverneur) est tel qu’elle est prête à tout même les pires atrocités.
Son interprète Pamela Rabe est extraordinaire dans le rôle de Joan Ferguson qu’elle maîtrise d’une main de maître. L’actrice parvient à nous faire adorer la plus cruelle des détenues de Wentworth. Peut-être que Franky a raison The Freak a un effet sur le téléspectateur :
Franky : She manipulated you. That’s what she does. She fuckin’ got in your head and she fucked you up.
Franky : Elle te manipule. C’est ce qu’elle fait. Elle te lave ton putain de cerveau et elle te détraque.
La lutte des clans !
Dans toutes les prisons, les détenues forment des groupes entre elles en fonction de leurs affinités et si l’une d’entre elle subit une maltraitance, le groupe dans son ensemble passe à l’action. Dans cette saison 4, la tension entre les clans est intense avec deux camps précis : Bea Smith ou Karen Proctor. Pour rappel, Karen alias Kaz est une femme qui voulait aider Bea à se venger de son mari abusif Harry Smith. Fervente défenseur de la cause féminine, cette femme est prête à tout pour qu’aucune violence ne soit faite aux femmes. Une sensibilité pour la cause féminine qui lui joue des tours car une Ferguson n’hésite pas à abuser de cette carte avec elle pour obtenir ce qu’elle veut.
Dans le premier épisode, Bea et Kaz choisissent l’entente cordiale au lieu de la lutte mais rapidement les tensions vont arriver et même jusqu’à en venir aux mains. Entre les deux femmes, la confrontation est permanente. Chacune essayant de rallier le plus de filles à sa cause. Par exemple, Doreen qui change de camp un instant de Bea, elle vient voir si l’herbe est plus verte chez Kaz…
Kaz respecte le statut de « Top Dog » (« Chef » en français) de Bea Smith mais ne cesse de le contester à la moindre occasion. Comme dans l’épisode 11, elle demande à Bea de faire un choix décisif :
Kaz : Well, you can’t be Top Dog and a lagger. It’s one or the other. So which one is it, Bea? Which one is it.
Kaz : Eh bien, tu ne peux pas être chef et une balance. C’est l’un ou l’autre. Alors, lequel s’est, Bea ? Lequel ?
Belle et cruelle histoire d’amour
Cette saison 4 est marquée par une belle histoire d’amour qui se crée entre Bea Smith et Allie Novak. Le « je t’aime » fut difficile à obtenir mais toutes les péripéties vécues par les deux femmes sont touchantes et rendent leur union encore plus belle. Si Bea Smith est votre héroïne, Allie vous séduira sans aucun doute.
Cruelle histoire d’amour car l’épisode final de la saison y met fin de façon tragique. Et c’est peu de le dire ! Après avoir vu l’épisode, je reste encore sous le choc. Alors, que Bea gagne sa bataille avec Ferguson en l’accusant de son propre meurtre car oui Bea meurt, Allie se réveille de son overdose provoquée par Ferguson…
Les deux amantes ne se retrouveront jamais et comment Allie va-t-elle survivre avec la perte de Bea ? Mais, surtout c’est un personnage légendaire qui quitte Wentworth et j’avoue c’est plutôt triste. Danielle McCormack a incarné Bea Smith à la perfection du début jusqu’à la fin. Merci à elle, elle sera regrettée.
En dehors de Wentworth…
Il y a Franky Doyle ! La badass des 3 saisons précédentes à trouver un équilibre de vie en dehors de Wentworth. Même si on la regrette et qu’elle manque à l’appel… heureusement, l’actrice Nicole Da Silva apparaît dans 6 épisodes sur les 12 qui compose la saison 4. Un lot de consolation pour les fans. Néanmoins, sa présence n’est pas forcée juste pour faire plaisir à quelques fans de Franky car ses apparitions sont véritablement utiles à l’avancée de l’histoire.
Franky devient en quelques sortes le seul lien avec l’extérieur pour Bea Smith qui n’a plus d’attaches en dehors de Wentworth. Que ce soit son histoire avec Bridget Westfall ou son implication dans le cas Shayne Butler, Franky a réel impact sur le déroulé des événements de la série. Elle ne fait pas un simple acte de présence.
La vie à Wentworth
Les autres détenues ne sont pas en reste car elles ont toutes eu des histoires intéressantes à raconter. La mission de Liz avec Sonia est captivante car comme elle, on doute de son innocence et en même temps, Sonia cache bien son jeu que parfois on se demande réellement si elle a bien tué sa meilleure amie. Liz a dégoté une bonne mission en saison 4.
Maxine, elle vit des temps difficile avec son cancer qui remet en cause son changement de sexe. Un vrai questionnement sur cette situation pas évidente à gérer. Heureusement, elle peut compter sur ses amies et en particulier, la touchante Boomer, parfois simplette mais tellement attachante. La relation entre les deux jeunes femmes est rigolote tout comme leur idée de bébé ensemble. Des moments d’interaction qui rendent le quotidien de Wentworth plus supportable à vivre.
Doreen aussi a été mise à rude épreuve avec son fils Josh et son conjoint Nash. Même si la maman était touchante dans les saisons précédentes, elle devient davantage une pleurnicheuse en saison 4. Son cas est le moins intéressant.
Dans la prison de Wentworth, le repos n’existe pas ! Chaque épisode a son lot d’action et la violence n’a plus de limite. Mais, c’est ce qui fait le charme de la série. Pas une seule minute pour respirer dans cette histoire de prison haletante. Un plaisir d’être enfermé à Wentworth et vivement que le calvaire continue en saison 5 même sans Bea Smith !