La France est la nation des grands chefs et le tout premier s’appelle Marie-Antoine Carême dit Antonin Carême. Alors, ce grand chef devait avoir sa propre série et Apple TV + l’a fait ! La série CARÊME raconte l’histoire incroyable d’Antonin Carême, le premier chef au monde à connaître la gloire et à devenir, après des débuts modestes à Paris, maître de l’art culinaire au début du XIXème siècle. Tandis qu’il est porté par un but unique, devenir le plus célèbre chef au monde, son talent et ses ambitions attirent l’attention de politiciens aussi renommés que puissants qui vont faire de lui un espion au service de la France. Bien décidé à sortir de sa condition et accomplir son rêve, Carême a le choix entre se venger ou tout avoir – les femmes, l’argent, la gloire – mais à quel prix : l’amour ? Sa vie ? Son âme ? Inspirée du livre « Cooking for Kings: The Life of Antonin Carême – The First Celebrity Chef » de l’auteur et acteur Ian Kelly, CARÊME est une série créée par Ian Kelly et Davide Serino (« Le Sale Type »).
CARÊME a assuré la cérémonie d’ouverture du festival Séries Mania et j’ai eu la chance d’interroger les acteurs Benjamin Voisin, Lyna Khoudri, Jérémie Renier, Maud Wyler, Sigrid Bouaziz ainsi que du réalisateur Martin Bourboulon dont c’est la première série !
interview casting 5 étoiles pour Carême
• Lyna Khoudri joue Henriette, une femme libre et audacieuse, intimement liée au parcours de Carême.
• Jérémie Renier interprète Charles-Maurice de Talleyrand, diplomate redoutable qui utilise le talent de Carême à des fins politiques.
• Maud Wylerincarne Joséphine de Beauharnais, impératrice influente, fascinée par l’art culinaire et le pouvoir.
• Sigrid Bouaziz joue Catherine Grand, épouse de Talleyrand, femme élégante et stratège dans les cercles.
La recette Carême !
Afin d’en savoir plus sur la recette Carême, j’ai écouté attentivement l’équipe en point presse et poser quelques questions.
Comment avez-vous travaillé les compétences pâtissières de Carême ?
Martin Bourboulon : « Au vu de la compétence du personnage principal de cette série, il fallait absolument que tous les gestes soient le plus vraisemblables possible, qu’on y croie immédiatement et qu’il y a un contrat qui se passe avec l’acteur dès la première image. En réalité, on ne voit plus Benjamin maintenant, on voit Carême qui est dans l’exercice de sa compétence absolue et qui va diriger comme ça l’intrigue de la série. »
Benjamin Voisin : « J’ai travaillé pendant un mois dans une sorte de cave, mais un endroit très fermé, très éloigné, avec un grand chef qui s’appelle Christophe Haton, qui m’a appris le tout début du geste. Et une fois que selon lui, le geste convenait. Il m’a emmené à l’école Ferrandi, qui fait à la fois hôtellerie et à la fois restauration. Dans la partie restauration, j’ai pu intégrer la brigade et en commençant par des choses plus petites, les mignardises, la délicatesse que l’on devait trouver chez Carême. J’ai pu ensuite travailler d’autres choses, monter en gamme et puis avoir l’occasion d’être vraiment commis dans une brigade et de voir ce que s‘est, que cette énergie pour pouvoir essayer de la représenter le mieux possible. Le jour du tournage, c’était hyper agréable. C’est ça qui est sympa en tant qu’acteur, c’est la préparation. On sait tout faire, on sait tout mal faire pendant deux mois, on sait faire ça. Après on sait plus. »
Réaliser 3 épisodes et la suite est confié à d’autres réalisateurs. Le premier réalisateur donne le ton de la série ?
Martin Bourboulon : « Quand on a fait que des films, ce qui était mon cas, c’est extraordinaire comme occasion de travailler avec d’autres collègues réalisateurs, ce qui n’arrive jamais. Je travaille avec des chefs opérateurs, des décorateurs et donc je ne suis jamais moi sur le même projet avec d’autres réalisateurs. Après, il y avait quelque chose qui s’imposait d’un point de vue de l’emploi du temps et même de bande passante, c‘est-à-dire qu’il m’était impossible de faire les huit épisodes, tout simplement parce que ça prend énormément de temps que j’étais encore sur les finitions des Trois Mousquetaires, que je préparais un nouveau film que je tournais après, qui est beaucoup plus contemporain. Donc le contrat de départ était très clair de faire les trois premiers et de continuer évidemment de travailler en concertation avec Matias Boucard, il réalise le quatrième épisode, il était le chef opérateur des trois premiers et de Laïla Marrakchi qui a fait les quatre derniers. On a travaillé ensemble et je dirais que de démarrer, c’est effectivement impulser une énergie, une direction, une vision, mais qui n’a de valeur que si elle est partagée par les collègues qui vont prendre la suite. Je ne peux pas non plus être dans un état d’esprit où je dis ça sera ça, si eux, ils ne sont pas du tout à l’aise avec ça. Les choses ne peuvent pas se faire. Ce que j’ai beaucoup aimé aussi, c’est réfléchir avec les producteurs, avec la plateforme et donc les collègues réalisateurs au casting. Je dirais que c’est là où les choses se mettre en place le plus, c’est qui vont être ces personnages, le look, le pas de côté aussi sur les costumes. Donc il y a beaucoup de choses qui se définissent en amont et après il y a un cadre et c’est un exercice dans lequel on doit rentrer les uns les autres. Matias comme Laïla, il y un cadre qu’on a défini, c’est ce qu’on appelle une direction artistique un peu générale. »

© Canal +
La série a délibérément pris quelques libertés avec la réalité historique comme l’explique le réalisateur Martin Bourboulon : « On ne s’est pas sentis obligés de coller aux costumes historiques à la lettre ; il fallait que cela raconte notre vision« . C’est d’ailleurs, une des raisons qu’il a poussé le réalisateur a s’embarquer dans l’aventure de la série : « Ce qui m’a attiré, c’est l’idée de reconstituer une époque tout en gardant la liberté de se raconter notre propre version du passé« . Cela débute à l’écriture avec un objectif de séduire l’international, Martin Bourboulon dit : « Il y a un devoir de simplification dans certains enjeux politiques pour une audience internationale, sans trahir l’origine française« . Puis, cela passe par un langage plus moderne ce qu’apprécie Benjamin Voisin : « Je voulais que Carême parle aussi à un jeune de 25 ans aujourd’hui, malgré le costume« . Mais aussi par les costumes. Pierre-Jean Larroque est le costumier en chef et il a fait des choix audacieux comme l’illustre Benjamin Voisin : « Pour vous donner un détail de l’intelligence de cette œuvre. Je viens vers lui [Pierre-Jean Larroque] car je vois le costume de Jérémie pour jouer Talleyrand, j’ai trouvé un peu trop novateur. Je dis ça, c’est 1820 mais on est en 1800. Il me dit oui mais je pense qu’il ait en avance sur son temps« . Cela a marqué le comédien. Une liberté que Lyna Khoudri a saisi au vol puisque elle s’est accordé une petite coquetterie : « Alors moi j’ai décidé de ne pas avoir de corset sur ce sur cette série parce que sur Les Trois Mousquetaires, vraiment, je l’ai bien senti. Et c’était très différent parce que la démarche, la respiration, déjà, ça commence juste par la respiration, c’est vraiment quelque chose. » Donc, vous l’aurez compris la série Carême a imaginé un véritable personnage quitte à prendre quelques infidélités à l’Histoire.
Carême (8×42′) est à voir sur Apple TV + !