Après une blague sexiste, la descente aux enfers d’une vedette de la télévision britannique. Sous les apparences d’une sitcom effrénée, Steven Moffat tisse les fils d’une vengeance savamment orchestrée. Avec Hugh Bonneville (Downton Abbey) et Karen Gillan (Doctor Who). Trésor national du petit écran, Douglas Bellowes informe depuis plus de dix ans les Britanniques lors de sa célèbre émission News at Six, coanimée avec Madeline Crow, une jeune journaliste pleine d’allant. Un soir après l’émission, leur producteur, Toby, prend Douglas à part pour l’alerter des suites d’un dérapage de ce dernier. Invité à un mariage, l’animateur, ivre, avait proféré une blague sexiste dont s’est plaint l’un des invités en postant un message bien senti sur les réseaux sociaux. Douglas déclare n’avoir aucun souvenir de ce moment de la soirée. Tandis que Madeline, prévenue, ne semble pas faire grand cas de l’affaire, chez lui, Douglas fait face à Sheila, sa femme, qui craint qu’on ne le manipule, et à sa fille, une adolescente militante survoltée.

Pourquoi regarder DOUGLAS IS CANCELLED ?

Satire sur la « cancel culture » ! Une blague sexiste à un mariage, un tweet et c’est la chute vertigineuse de Douglas Bellowes. Comment cette star de la télévision britannique tombe dans la « cancel culture » ? Steven Moffat mène une réflexion fine à ce sujet dans cette mini-série.

Un duo redoutable Karen Gillian & Hugh Bonneville ! Les comédiens proposent tous les deux, une interprétation solide et donnent vie avec brio à ce duo de présentateur télé. Le face-à-face des deux derniers épisodes est incroyable notamment grâce aux talents des acteurs !

Un jeu de répliques ! Steven Moffat reste maître dans l’art des répliques caustiques et des échanges rapides entre les personnages. En plus, il y a une montée en puissance au fur et à mesure des épisodes qui rendent cette mini-série complètement addictive !

Une satire jouissive sur la « cancel culture » écrite par le brillant Steven Moffat et portée par un duo merveilleux Karen Gillian et Hugh Bonneville. Ce sont quatre épisodes bien ciselés qui montent crescendo en terme de tension narrative. Les épisodes 3 et 4 en sont fascinants. D’ailleurs, l’épisode 3 fait terriblement écho aux pratiques de l’ignoble Harvey Weinstein… Les dialogues de Steven Moffat offrent des répliques cinglantes qui font mouche et permettent aux acteurs de mettre en valeur leur talent. Karen Gillian et Hugh Bonneville sont excellents dans leurs rôles respectifs. On adore voir les changements de comportements de Karen Gillian avec son personnage de Madeline, adorable manipulatrice quand il le faut et redoutable requin quand on l’attaque. Le reste du casting est tout aussi fantastique à l’exception de Madelaine Power qui joue Claudia, la fille des Bellowes, légèrement irritante avec son wokisme exacerbé et ses airs de rebelle… En revanche, Alex Kingston et ses colères sont jubilatoires et Nick Mohammed aurait mérité un tout petit plus de temps d’écran car dans le rôle de l’auteur, il est hilarant. Mention spéciale au gimmick du chauffeur, interprété par Joe Wikinson, qui se pense auteur. Cette petite pastille en fin d’épisodes est savoureuse (et encore plus quand on travaille dans le milieu). Certains penseront que la « cancel culture » n’est pas traité en profondeur mais qu’importe : entre satire bien pensée et comédie mordante, difficile d’annuler le fait que Douglas is Cancelled remplit plutôt bien sa mission !

Douglas is Cancelled (4×60′) est à voir sur ARTE !