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American Gods : road trip fantastique au royaume des dieux

Avant de réaliser l’interview de Ricky Whittle, j’ai bien évidemment vu des épisodes d’American Gods afin que je puisse lui poser de bonnes questions. Grâce à Amazon Prime Video et Fremantle, j’ai vu quatre épisodes de la série et heureusement car le pilote n’est pas l’épisode le plus clair des quatres. C’est d’ailleurs, ma première question en interview à Ricky Whittle et ma réponse à sa question sur mon avis sur la série.

 

Un début perdu dans l’ombre

Et c’est là où je pense que les fans du roman de Neil Gaiman seront avantagés parce que quand on regarde le pilote sans se renseigner sur la série simplement par pure joie de la découverte, on ressort à la fin du pilote un peu confus. A vrai dire tout autant que Shadow Moon, notre soi-disant héros qui ne pige pas plus que le téléspectateurs ce qui se passe dans ce monde de fou d’American Gods.

 

En fait, toute la lutte entre les anciens dieux comme Mr. Wednesday et les nouveaux dieux comme Technical Boy, n’est pas du tout clair dès le pilote. Je vous encourage à vraiment continuer et pour être honnête mon épisode favori est l’épisode 4 peut-être le moment où j’ai commencé à accrocher à l’histoire et surtout à la comprendre.

 

Dites-vous que Neil Gaiman, c’est un auteur de roman fantastique et bandes dessinées, il crée des univers complexes un peu à la Hunger Games ou Game of Thrones et dans le genre Comics, il est l’auteur d’une branche de romans graphiques fantastiques appelé Sandman qui compte Lucifer dans ses rangs. Bref,  loin de l’univers Marvel ou DC Comics (même si Sandman est publié sous le label Vertigo, lui-même appartenant à DC Comics) avec des superhéros plus traditionnels, Neil Gaiman fait plus dans l’anti-héros. American Gods fait partie de ces univers très fournis fruit de l’imagination de cet auteur fantastique. On imagine facilement un soin du détail sur les descriptions littéraires qui peuvent donner des clefs sur le monde fantastique que parcourt Shadow.

 

Malheureusement, le pilote n’a pas su donné les clefs suffisantes à la compréhension de cet univers par exemple, la rencontre avec Technical Boy est incompréhensible limite on se demande pas si la série vire dans la science-fiction. Alors, certes, ça serait logique pour le dieu de la technologie mais on ne comprend pas très bien en tant que téléspectateur. Et encore moins que ce jeune dieu est en guerre avec les anciens comme Mr. Wednesday. Quant à ce dernier, on se doute que cet homme n’est pas totalement net et peut-être pas totalement homme mais sans réellement savoir. Avantage, on est au même niveau d’information que Shadow Moon aussi perdu que lui pendant tout l’épisode.

 

Le ton American Gods

Cependant, American Gods avec son pilote confus a le mérite de poser une véritable identité visuelle. Je dirai même le ton Bryan Fuller. Tout au long de ce pilote, on reconnaît les codes du maître Fuller. Personnellement, la dernière scène rouge sang m’a fait pensé à du Hannibal. Je ne sais pas quelle est exactement l’implication de Michael Green et qu’elle est réellement son style mais quand je vois The River ou Smallville dans sa seriegraphie je me dis qu’entre horreur et super-héros, il se retrouve sur le bon projet avec American Gods.

 

J’ai surtout vu une esthétique Bryan Fuller avec le côté sombre, les tournages de nuit (cf la scène du cimetière entre Shadow et Audrey), c’est cru (cf la scène de Bilquis qui aspire son prétendant) et ce sang rouge foncé.  Je ne suis pas une spécialiste du monsieur mais je retrouve un style vu dans Hannibal principalement. Le mérite de cette identité  visuelle c’est que cela donne un ton à la série. Un ton qui inspire la qualité. C’est juste que le scénario aurait dû nous en expliquer davantage sur les enjeux de l’histoire sur laquelle on s’engage auprès de Shadow et Mr. Wednesday.

 

De plus, même si on sent que le pilote a nécessité un budget un peu plus conséquent que la suite afin d’impressionner les téléspectateurs et leur donner cette envie de rester. Le ton de départ imposé avec cette qualité visuelle ne faiblit par sur les trois épisodes qui suivent. C’est appréciable et cela permet d’autant plus de rentrer dans cet univers complexe au milieu des dieux.

La fantastique Laura Moon

L’épisode 4 est celui qui m’a le plus marqué parce qu’il aborde la relation entre monsieur et madame Moon. Cet épisode se positionne du point de vue de Laura Moon de son retour d’entre les morts à ses retrouvailles avec Shadow. Mais, on découvre également pourquoi elle a entrainé Shadow en prison et pourquoi et comment elle l’a trompé pendant ses années derrière les barreaux. Comme l’a dit Ricky Whittle dans mon interview, Emily Browning, interprète de Laura Moon, n’aurait pas accepté un rôle « d’épouse aimante » et c’est parce que ce couple était atypique que l’actrice a signé sur ce projet. Justement, on comprend totalement son choix car le couple Shadow et Laura Moon est fascinant. Lui est aveuglé par son amour et elle, perdue dans sa vie avec un homme qu’elle aime mais assez pour trouver sa vie excitante.

 

Laura ne sait pas vraiment ce qu’elle veut mais c’est certain, elle ne veut pas d’une vie rangée. Elle cherche l’excitation et c’est pourquoi elle a eu cette idée folle de braquage de casino. Quand on la voit avec Shadow, on la trouve dure envers lui mais lui a l’air tellement ailleurs, qu’il serait prêt à se jeter d’une fenêtre pour elle. Laura appelle son homme « mon chiot » à la fois dégradant et mignon dans un sens. En fait, quand on voit que le « chiot » en question c’est Ricky Whittle, on se dit qu’elle se moque de lui mais ça fait partie de cette relation de couple étrange. Non, ils ne font pas rêver comme couple mais ils ont des choses à raconter.

 

Quand Shadow apprend de la part d’Audrey, meilleure amie de Laura, que son épouse avait une relation extra-conjugale avec son mari, il est incrédule. En plus, Audrey (jouée par Betty Gilpin vue dans Nurse Jackie) s’empresse de lui rappeler le détail particulièrement cru de sa mort… D’ailleurs, la scène de retrouvailles après la mort entre Laura et Audrey est assez rigolote et détend l’atmosphère le temps de quelques minutes.

 

Je ne sais pas pourquoi mais Laura Moon m’a touché en quelques sortes et sa rencontre m’a fait encore un peu plus apprécié Shadow Moon que je trouvais un peu trop passif. La dynamique de ce couple m’intrigue et cet épisode 4 a scellé mon entrée dans l’univers American Gods.

 

note

 

 

 

? American Gods sur Amazon prime Video

 

 

 

Lubiie

Plus de 10 ans d'expertise dans le domaine des séries, blogueuse passionnée, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival, intervieweuse aux multiples questions en séries ou chroniqueuse radio. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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