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écrire et réaliser L’OPERA saison 2 !

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Découvrez les coulisses de L’OPERA saison 2 à travers la showrunneuse, co-créatrice et scénariste Cécile Ducrocq et Stéphane Demoustier, le réalisateur des quatre premiers épisodes. Couple dans la vie et dans la série, le duo raconte comment ils ont imaginé cette saison 2 de L’Opéra d’OCS aussi bien visuellement que scénaristiquement.

 

Diriger L’OPÉRA en série !

La saison 2 a été commandée par OCS alors que la saison 1 était à peine terminée, est-ce un avantage pour une showrunneuse et en écriture ?

Cécile Ducrocq : « Ce qui est très agréable, c’est de savoir tout de suite qu’on va faire une saison 2 parce qu’évidemment, quand on commence, on se dit qu’on peut s’arrêter à tout moment. C’est un peu la loi de la jungle. Donc là, d’avoir la confiance au OCS qui dit : allez, c’est parti, c’est génial ! Et en même temps, c’est vertigineux et atroce. Parce que commencer le tournage de la saison une et déjà enchaîner sur et en même temps devoir écrire la saison 2. C’est atroce quoi. Alors j’ai du coup moins écrit la saison 2 parce que j’ai un super co-créateur Benjamin Adam. Mais alors oui, ça nous donne des ailes et en même temps, c’est difficile quoi. »

 

Quels sont les défis de la showrunneuse de série ?

Cécile Ducrocq : « C’est à la fois difficile parce que c’est vrai qu’on est sur tous les ponts. Donc le ou la showrunneuse, c’est de l’écriture à la fin de la post-production vraiment sur tous les postes. Donc c’est un temps complet et en même temps c’est hyper important parce que moi, en tant que scénariste avant de série, il y avait quelque chose d’extrêmement frustrant à écrire, quelque chose qui forcément, était dénaturé à la réalisation parce qu’il n’y avait pas de lien entre l’écriture et la réalisation. Donc showrunneur, c’est obligatoire maintenant et après on compose et il y a beaucoup de travail. Mais c’est hyper intéressant aussi.« 

 

Quels étaient les défis de la réalisation de  la saison 2 de L’Opéra ?

Stéphane Demoustier : «  J’avais participé à la saison 1 et on avait dû composer avec le vide. On avait beaucoup essayé de composer avec une réalité qui était hyper contraignante. Donc on était plusieurs réalisateur par épisode, et cetera. Donc on passait notre temps à essayer de rattraper le coup. Là, on avait le luxe d’enfin pouvoir préparer, de se concentrer sur certains épisodes. Moi, j’avais deux grosses envies, c’était qu’il y ait plus de danse et d’être avec les danseurs quand ils dansent et la question se posait de est ce qu’on fait appel à des acteurs à qui on apprend à danser ou est-ce qu’ on prend des danseurs et on leur fait jouer la comédie ? Et j’avais aussi envie qu’on voit plus encore l’Opéra Garnier, qu’il soit encore plus grand, qu’on soit encore plus immergé dans cette grande maison parce qu’on parle d’une institution, qui est aussi le reflet d’une microsociété qui arrive en fait, de notre société, ce qui est passionnant, qui est à la fois un lieu de danse et un lieu politique. Mais il fallait qu’elle s’incarne et pour ça, qu’il y ait plus de couloirs, plus de salles de danse, plus de circulation dans cet opéra, c’était un objectif. »

 

opéra série OCS
Hortense de Gromard & Adrien Dewitte © Victoria Production (Newen France) – Orange Studios

 

Danser ou jouer L’OPÉRA ?

Quelle est la différence entre diriger un acteur et un danseur ?

Stéphane Demoustier : « Je pense que les danseurs ont l’habitude d’être dirigé. Les danseurs ont l’art d’endurer, donc c’est hyper agréable. Je trouve les danseurs, souples, plastiques, c’est à dire qu’ils entendent ce qu’on leur dit.« 

Cécile Ducrocq : « C’est de bons petits soldats, des danseurs. Non, mais c’est vrai, ils obéissent, en tous les cas, les danseurs de l’Opéra. Ils apprennent dès leur plus jeune âge à Nanterre. C’est un peu leur problème aussi. C’est que ce sont des élèves. Et d’ailleurs, on le dit dans la série, on les traite comme s’il avait quatorze ans, même quand ils en ont 35. Donc c’est vrai qu’ils sont extrêmement, c’est vrai ce que je vais dire, mais ils sont dociles, ils veulent bien faire tout le temps. Donc, même s’ils ne savent pas encore jouer, ils veulent toujours. Ils ont cette bonne volonté.« 

Stéphane Demoustier : « Ils ont la culture du travail, mais ils ont aussi quand même l’art. Je trouve de recevoir ce qu’on leur dit. Ils ont l’habitude quand même d’être dirigés en fait. En tout cas ils ont cette plasticité là. Ils se disent : je dois entendre ce qu’on me dit. Alors évidemment, là, ça s’applique parfois à la comédie, ce qui est pour eux un quelque chose de nouveau. Donc il faut qu’à un moment, ils réussissent à comprendre que ça se situe ailleurs. Mais quand ils chopent le truc, moi je trouve ça extrêmement exaltant à vivre et à observer. Hortense de Gromard qui joue le rôle d’Aurore, c’est une danseuse au départ, c’est une actrice hors pair et en plus, c’est une artiste. Donc elle a aussi une grâce qui tient à sa nature. Moi, je pense que c’est une grande actrice en devenir si elle le souhaite. Et puis c’est des métiers aléatoires et si c’est elle en à l’occasion. Le fait qu’elle vienne de la danse est un énorme atout pour eux et moi. »

Cécile Ducrocq : « Ce qui est toujours assez beau sur le plateau, c’est de voir l’entraide entre les danseurs et les acteurs. C’est-à-dire Parce qu’il y a quand même des acteurs aussi qui se mettent à danser. Et eux, c’est terrible. Même s’ils se sont entraînés pendant deux mois et tout. Mais Ariane qui est quand même a fait beaucoup de danse, c’était quand même plus une actrice qu’une danseuse. À chaque fois, ça le met dans un état pas possible et il y a tous les danseurs qui viennent. Non mais vraiment, c’est vrai qu’ils viennent la réconforter. Et de l’autre côté, Ariane, elle, je l’ai vu pas coachée, mais en tout cas, donner des conseils à Hortense. Donner des conseils à d’autres danseurs pour les aider dans la comédie. Donc chacun a une zone de faiblesse et une zone de confort. Et c’est assez beau de voir comment chacun en s’aide. »

 

Vous avez déjà écrit la saison 3 ?

Cécile Ducrocq : « On a écrit des arches, on a des thématiques. Ce qui est bien, c’est qu’avec l’Opéra de Paris, il y a toujours de quoi raconter l’envoi avec la démission d’Aurélie Dupont. Et il y a toujours pas de successeur. Donc c’est bien. On est en plein dedans. »

 

L’Opéra saison 2 sur OCS !

Lubiie

Experte dans le domaine des séries, blogueuse passionnée depuis 2006, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival et intervieweuse aux multiples questions en séries. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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