Alors que les fans de Game of Thrones sont à la recherche de leur nouveau royaume, selon les rumeurs, The Witcher prétendait au trône. Mais, Netflix devra revoir sa copie avec cette adaptation en série de la saga littéraire du polonais Andrzej Sapkowski. Même si la showrunneuse, Lauren Schmidt Hissrich, a quand même emprunté quelques codes à la série Game of Thrones, The Witcher ne prendra certainement pas la place de Game of Thrones. Pourtant, Le Sorceleur, comme on dit en français (traduction du titre du roman par l’éditeur Bragelonne), avait des atouts charmes celui du monde de l’héroïque fantaisie et d’être connu à travers le monde par sa version jeu vidéo. Si j’ai bien compris, le jeu vidéo a plus d’adeptes que les romans qui sont bien souvent lus après avoir testé le jeu vidéo voire même certains joeurs ignorent l’existence même du roman. Donc, après les romans, le jeu vidéo, voici la série The Witcher composée de 8 épisodes à découvrir sur Netflix. Sachez que la saison 2 est déjà dans les tuyaux.
Peut-on regarder The Witcher sans avoir lu les romans ou jouer au jeu vidéo ?
Pas si simple. Tout d’abord, je vous explique dans quel contexte j’ai vu la série The Witcher. J’ai fait un binge-watching en 4 jours sur Netflix. Je suis une novice dans le monde de The Witcher. Donc, mon avis manquera forcément d’un peu de références. Mais c’est aussi intéressant d’avoir le point de vue de quelqu’un qui n’a ni lu les romans ni joué au jeu vidéo. D’ailleurs, je pensais à tort que l’auteur des romans était américain et non polonais. Peut-être une mauvaise habitude de voir des séries, adaptations de romans américains ou anglais. Tout ce que je savais de The Witcher, c’était autour du jeu vidéo, surtout, via les publicités à la télé. Mais aussi, je ne sais pas pourquoi je savais que le héros du jeu vidéo était peu loquace et ponctué ses phrases ou répondait tout simplement par « hmm ». J’ai pu constater dans la série que ce trait de caractère a été soigneusement préservé, ce qui parfois m’a un peu agacé à la longue. Disons que j’appréciais peu le manque de dialogue justifié par un personnage peu bavard de nature. Certes, c’est un trait de personnalité mais ça ne justifie pas l’absence de scénario, non plus.
Premièrement, on s’y perd dans les différentes chronologies, ce n’est pas indiqué par un texte ce qui n’est pas un problème en soit, mais il y a très peu de démarcations suffisamment explicites entre les différentes périodes et donc, on est un peu perdu. Je dirai qu’une fois passé l’épisode 4, on comprend un peu mieux la chronologie. Même si ce n’est pas si clair. Pour un novice, c’est un peu casse-tête. Deuxièment, il y a plus des épisodes stand-alone plus qu’ une véritable quête. J’ai l’impression qu’un épisode, on me parlait que de Yennefer donc l’histoire de The Witcher n’avançait pas et quand c’était autour de The Witcher, on ne sait pas trop où va sa quête. Tout ce que l’on sait, il affronte un monstre à presque chaque épisode contre des pièces. Par exemple, l’épisode 4 m’est apparu décorréler du fil conducteur et surtout qu’on nous raconte l’histoire de la Belle et la Bête grosso modo entre une princesse et un homme hérisson. Puis, The Witcher apparaît comme secondaire alors que c’est son histoire que l’on raconte. Troisièment, le traitement de l’humour qui passe uniquement par un personnage, Jaskier, le trublion qui décide de faire un bout de chemin avec The Witcher. Les américains ont d’habitude ce don d’apporter une petite touche d’humour dans leurs productions même les plus dramatiques afin d’alléger parfois l’atmosphère. Ici, l’humour est grossier et prévisible. Ça manque un peu d’humour et tout est grave, trop grave, dans The Witcher.
En revanche, pour ceux qui ne sont pas convaincu par la performance d’Henry Calvill dans le rôle de Géralt de Riv alias The Witcher, je ne suis pas totalement d’accord. Dans le jeu vidéo du peu que j’ai vu, ce n’est pas un personnage hyper expressif et loquace. Alors, peut-être que dans les romans, c’est le contraire je ne peux pas répondre. Pour moi, Henry Calvill fait le job. En plus, l’acteur n’a pas caché sa véritable envie de décrocher le rôle et ça se sent qu’il est fier de ce rôle. Personnellement, quand j’ai su qu’il avait été choisi pour le rôle et que je l’ai vu la première fois avec la perruque blanche, j’étais séduite avec cette impression de voir une version humaine du personnage du jeu vidéo. Le gars s’est quand même déshydraté pour le rôle afin que l’on voit ses muscles mieux dessinés à l’écran ! Si ça n’est pas de l’investissement !
Des airs de Game of Thrones ?
Comme je l’expliquais en introduction, certains ont espéré que The Witcher serait le nouveau Game of Thrones. Après visionnage des 8 épisodes, on est loin de l’addiction Game of Thrones et pourtant, quelques éléments de The Witcher font beaucoup penser à Game of Thrones. Tout d’abord, le genre l’héroïque fantaisie. On le sait, c’est un genre qui divise beaucoup car on aime ou on n’aime pas, l’entre-deux n’est pas commun. La force de Game of Thrones, tout comme Le Seigneur des Anneaux au cinéma, c’est d’avoir su convaincre des non adeptes de l’héroïque fantaisie voire même de faire parler de la série à des gens qui ne l’aime pas. Dans The Witcher, il y a des moyens peut-être pas autant que Game of Thrones mais on sent qu’un véritable effort a été fait que ce soit au niveau de l’image, des effets spéciaux ou bien des costumes. Comme quoi avec un budget moins conséquent, il est possible de faire de la qualité dans un genre exigeant en la matière. Tout comme Game of Thrones, The Witcher s’appuie sur une communauté active voire double car celle des jeux vidéos n’est pas forcément la même que celle des romans et il y a aussi ceux qui sont adeptes de la littérature et du jeu vidéo. C’est un bon coup de pouce d’avoir des communautés puissantes derrière une série. Enfin, il y a des similitudes dans l’histoire comme par exemple le cas de la petite Ciri. Cette jeune princesse est contrainte de quitter son royaume pour échapper à la mort et sa quête pendant toute la série sera de trouver Geralt de Riv, ça ne vous fait pas penser à la quête d’Arya Stark ? Moi, le parallèle a été fait dès l’épisode 2. Yennefer m’a fait étrangement penser à Tyrion Lannister. Tous deux commencent avec des contraintes physiques et parviennent à s’élever dans la société. Enfin, l’organisation du monde fait beaucoup pensé à celui-lui de Game of Thrones. Mais, bon, c’est Game of Thrones qui détient toujours le trône… The Witcher,hmm, peut mieux faire…